Les familles nous envoient des témoignages (afvs@afvs.net)et des petits films (WhatsApp 0699891939) montrant les conséquences du confinement sur leur vécu.
« Malheureusement avec cette nouvelle situation qu on arrive pas à gérer au niveau des devoirs , de pas pouvoir faire des sorties ;le petit espace trop présent dans le malheur de confinement et dans nos conversations ,avec d autres inconvénients surtout pour les enfants et d essayer au maximum les rassurer du bien fait du confinement.
On s est dit quand même on supporte tous ça c est rien et la mauvaise nouvelle tombe jeudi dernier.que j ai moi même le covid19 .qui nécessite un isolement total et être loin de mes enfants et de mon mari.mais la grosse question choc que je me suis posée,chez le médecin : ça sera où et comment ,est ce que je me mets devant la rentrée de mon appartement ou dans les toilettes ou j y vais dans leur pièce et je les laisse toutes la pièce cuisine/salon où je dors d habitudes .j ai pense a mes deux enfants qui sont asthmatiques ,comment ferai je ,est ce que ça va leur arriver quelque chose a cause de moi .
j ai passe une semaine entre deux marteau le virus et les questions qui se posent dans ma tète.et comme par hasard ces jours de confinement qui ne sont pas fini encore ,mes enfants demanderaient sans cesse des câlins et des bisous ,alors que moi je suis allongee sans aucune force ,j étais la a faire la méchante ;a les pousser ,et a hurler même des fois sur eux pour partir ,loin de moi .mais je vis maintenant dans la peur et la suspicion pour mes enfants et mon mari si ils attrapent le virus on est cinq personnes entassées dans 34 m² sous le même toit ,et dans l attente de passer au moins trois semaines encore pour être assurer que le danger est loin de chez moi.
A force de vivre tous ces inquiétudes d abord le confinement ,la charge des devoirs ,et après attraper le virus,j ai eu un coup de fil du psychologue de ma fille pour demander des nos nouvelles ,c était comme un bouffe d air ,des que j ai décroche j ai commence a pleurer,sans que je comprend ou je sache comment ça m est arrive,peut être c est la 1 ère fois que quelqu’un …… je sais pas ,pour vider un peu le sac peut être .
C est une très mauvaise expérience ,que je prie pour les gens pareils que moi de ne pas la vivre.
En tous cas merci pour votre e mail ,que ça m a donné l occasion d envoyer mon coup de gueule et de lancer un cris de secours et de tirer vraiment la sonnette d alarme ,parce que la situation est trop critique . »
« Bonjour merci pour l’information mais pas rapport a mon appartement mes enfants et moi sont toujours malade et les souris sont trop dans la maison les souris manger tous que j’ai. Et des crotte de souris aussi. »
« Bonjour en fait j’habite avec mes enfants dans un pièces 32 m² comme vous le savez. Même mes enfants sont embêtés à cause du confinement ; est-ce que vous pouvez faire quelque chose svp pour trouver un autre appartement plus grand qu’on a là maintenant et on est 5 personnes et le propriétaire m’a envoyé une lettre de congé malheureusement merci bien. Bien à vous »
« J’arrive pas à vous expliquer comment on vit tous les jours spécialement depuis le début de confinement 5 personnes (ma femme et moi avec nos trois enfants de 5 mois, un an et 4 ans) vivent mangent dorment et enfermés dans 10 m2 . C’est l’enfer total il n’y rien à rajouter mes enfants sont déprimés ils arrivent pas de jouer comme tous les enfants Moi et ma femme on est ultra fatigués, on peut plus c’est trop. En plus je suis priorité dalo depuis un an. Donc je vous demande s’il y a quelque chose supplémentaire à faire de votre côté pour accélérer ce cauchemar au tribunal administratif. Le plus important maintenant pour moi terminer ce cauchemar rapidement. Pour protéger et sauver mes enfants. Est ce que vous croyez qu’ils peuvent supporter ces conditions de vivre en plus mon fils ainé qui a 14 ans a un droit de visite et j’arrive pas à le recevoir chez moi car il y a pas de place pour dormir même par terre car c’est moi qui dort par terre depuis 2 ans. Voilà ma situation. Et je voudrais bien demander une indemnité auprès de la préfecture pour les conditions pénibles qu’on vit depuis un an.»
« Nous vivons à six dans 27m² au rez-de-chaussée. Ca sent l’urine. C’est humide. Il y a eu des travaux dans les parties communes et maintenant les rongeurs entrent chez nous. Ils ont mangé nos provisions. Je suis obligée de laver la vaisselle à l’eau de javel avant de manger. J’ai quatre enfants de 9 mois à 6,6 ans. L’ainé est en CP. On nous a donné des supports en mars et depuis on nous envoie régulièrement des mails. Ils étaient toujours dehors. Maintenant ils restent enfermés. Mon bébé a de l’asthme et de l’eczéma. Mon mari travaille mais on ne lui donne pas de protections. J’ai fabriqué des masques, même pour les enfants. C’est pesant, on se sent lâchés, perdus.»
« Il y a du plomb chez moi, les murs se dégradent. Mes enfants (trois et quatorse ans) ont besoin de sortir, de jouer dans la cour, mais les voisins veulent pas, ils nous agressent, alors je les laisse plus sortir. »
« Il y a beaucoup d’humidité, ma femme et nos trois enfants sont suivis tous les deux mois. Ils sont malades. »
« Je suis seule avec mes trois enfants. Les deux petits d’un et deux enfants ne peuvent plus aller à la crèche, l’ainé qui a trois ans ne peut plus aller à l’école. On reste enfermés. Comment aller faire les courses ? Je suis dans un studio au 3ème étage. Mes enfants sont agités, ils tapent sur les murs, ils grattent les murs où il y a du plomb. Je suis prioritaire DALO. Le propriétaire dit qu’il est d’accord pour faire les travaux mais il ne les fait pas. Je suis stressée, épuisée, j’ai pas le moral. »
« Il y a du plomb chez nous. C’est humide. Mes enfants (3;6 ans et 9 ans) ont de l’asthme. Ma femme saigne quand elle tousse, elle est enceinte, mais elle a peur d’aller à l’hopital à cause du COVID. »
« Je vous envoie des photos de chez moi, c’est impossible »
Le confinement c’est l’enfer. Quatre enfants dans un meublé de 25m2 c’est l’enfer. Ma femme et moi, on était prêt à tout pour en sortir. Quand on nous a enfin proposé un F4 à 1400 euros, on a accepté tout de suite, même si c’est un loyer trop cher pour nous. On va se débrouiller mais on n’en pouvait plus., c’était trop l’enfer. En 2019, ma femme et les enfants sont partis toutes les vacances au Maroc, mais cette année on reste ici à cause du COVID et pour faire des économies.
Mon père est mort pendant le confinement. Je n’ai pas pu aller le voir quand il était malade, ni à son enterrement. Je pleure beaucoup et j’ai honte : mes trois enfants me voient pleurer. Je veux pas qu’ils me voient pleurer mais je ne peux pas me cacher, nous vivons dans une seule pièce.
Nous vivons avec nos quatre enfants dans un F2 de 27m2 insalubre. Mon fils a de l’asthme, les deux petits sont fragiles. Je les sors un peu au parc le soir quand il n’y a pas trop de soleil. Nous avons fait beaucoup de démarches mais nous n’avons aucune proposition. L’administration nous oublie, nous met de côté. Avec le COVID, mon mari a moins de travail. Moi j’étais à temps partiel, mais je ne trouve pas de place en crêche pour mon petit dernier. Nous n’avons plus d’argent. Il n’y aura pas de vacances cette année. Toutça c’est tellement décevant. On n’en peut plus.
L’année dernière les peintures ont été refaites. On m’avait dit qu’elles étaient garanties cinq ans, mais elles s’écaillent déjà. Les murs sont noirs, on se croit dans une cave. Je suis allergique. Je dois porter un masque dehors contre la COVID et dedans contre les moisissures.
Nous avons eu notre 4ème enfant pendant la déconfinement. Grace à la mairie nous avons déménagé dans un trois pièces tout propre en attendant un logement HLM. J’ai toujours mal au dos, mais j’ai réussi à avoir un nouveau contrat de travail à partir d’octobre. Les masques, nous les avons achetés en pharmacie, c’était cher mais c’est important de se protéger. La sécurité sociale vient de nous en envoyer 16. J’espère que nous aurons bientôt un HLM.
Je suis seule et malade. Mon mari est parti quand j’attendais notre 3ème enfant. Nous vivons dans 30m² avec un loyer de 720€. Les murs sont pas épais et on entend tout se qui se passe chez les autres. Mes voisins crient parce qu’ils entendent mes enfants. Il faut tout le temps que je range. Je suis épuisée. Après dix ans de démarches, j’ai été reconnue prioritaire DALO il y a deux ans. Je cherche du travail, mais c’est pas facile parce que je ne peux pas laisser mes enfants tout seuls et là, avec le COVID c’est encore plus dur.
J’ai acheté deux masques en tissu. La mairie nous en a donnés, c’est bien.
Le confinement c’est l’horreur. On manque d’air. J’étouffe dans ce 27m². J’ai trouvé une crèche pour mon bébé d’un an (fratrie de 3). J’ai passé un concours et je vais commencer un travail en octobre. Nous commençons à sortir un peu. J’ai acheté des masques et heureusement la mairie de Paris nous en a donnés, ça faisait beaucoup d’argent en moins pour les couches et tout ce qu’il faut pour un bébé. Mais je comprends pas avec tous les dossiers que j’ai faits partout pourquoi on me propose pas un logement. Je ne veux pas quitter Paris, j’y ai toujours vécu.
Après avoir vécu 5 ans dans un logement insalubre, on a enfin déménagé. Mais c’est au 11ème étage et l’ascenseur est en panne depuis une semaine. Ils ne trouvent pas la pièce. Ma femme a une sciatique, elle ne peut pas descendre. On est comme en prison. On a acheté un réfrigérateur à crédit. Avec deux enfants, on ne peut pas avoir d’aide pour acheter des meubles.
Je suis à l’hotel depuis 4 ans avec mes deux enfants. Le propriétaire dit que c’est pas à cause du plomb partout que mes enfants sont intoxiqués. C’est insalubre. L’électricité est dangereuse. Il y a des inondations. Nos droits sont bafoués. Sur les 80 familles, il en reste 15 qui n’ont pas été évacuées. Ma fille n’est pas acceptée à l’école parce qu’on devrait être évacués. J’ai de l’asthme et tout le temps la migraine, ma fille est anémiée.
J’ai acheté des masques et on m’en a donnés.
On est 4 dans un 20m². Mon mari qui est dans le batiment a fait des travaux, mais il y a du plomb dans les parties communes. Et là j’en peux plus je craque: mes enfants sont tout rouges, même mon petit de 16 mois… c’est encore les punaises. On a déjà changé quatre fois les matelas. La dernière fois il y a trois mois pendant le confinement. On m’a appelée à l’école parce qu’il y avait des punaises dans les cahiers de mes enfants. Y’a des cafards, c’est trop difficile. Je suis fatiguée, j’en peux plus. On est prioritaire DALO depuis février 2019. Mon 2ème a de l’asthme, il est allergique aux poussières de la maison et pendant le confinement il a du rester enfermé ici. C’est pas possible mes enfants couverts de piqures de punaises.
On est 6 dans un 22m², le parquet est pas solide, on a peur que ça s’effondre. Je travaille de nuit. Quand je rentre, d’habitude, les enfants partent à l’école, mais là avec le confinement, ils s’enferment dans la cuisine. Le lit où je dors est sous la table, y’a pas assez de place pour que j’allonge mes jambes. Je peux pas me reposer. Avec le déconfinement c’est pareil : y’a pas de vacances cette année. J’espérais qu’on aurait un logement avec le 1% patronal mais on ne nous propose rien. Je fais des démarches.
On nous a donné des masques lavables.
J’ai attrapé la covid le 2 avril et subi un double confinement le premier imposé par le gouvernement le second parce que mes enfants devaient rester dans la chambre et moi je restais près de la porte, sans aucun contact physique avec mes enfants. Le soir j’essayais de dormir dans le canapé. Je n’ai pas pu assurer l’école à la maison pendant 10 jours et mes enfants élèves de Cm2 et de 6ème ont été pénalisés. J’ai écrit au Ministre du Logement qui m’a répondu qu’il écrirait au Préfet. Pendant ce temps le logement s’est dégradé, des fissures sont réapparues, beaucoup d’humidité coté fenêtre. Dans la cuisine, fuites d’eau du coté électrique. La déclaration a été faite à l’assurance et auprès du propriétaire.
Je vis à Bois Colombes dans un logement de 18m² où mes deux enfants de 2 et 3 ans ont été intoxiqués au plomb. Les travaux palliatifs réalisés en novembre et décembre 2019 ont permis de faire baisser les plombémies. A cause du plomb dans le logement, on a obtenu 2 places en crèche. Pendant le confinement, c’était très compliqué la crèche était fermée, les enfants y sont retourné dès la réouverture. Nous sommes dans un pavillon divisé donc nous pouvions descendre dans le jardin quand il faisait beau. En septembre 2020 les plombémies ont augmenté parce que le plomb est de nouveau accessible.
On vit à 5 dans une pièce de 9m² : mon mari et moi avec nos enfants de 11, 6 et 2 ans. L’immeuble a été racheté par la Mairie et c’est la SOREQA qui est chargée de nous reloger. J’ai eu une proposition en avril mais je les appelle et je n’ai pas de retour. La Mairie me dit de voir avec SOREQA et SOREQA me dit de voir avec la Mairie. C’était compliqué pour mes enfants de suivre leur scolarité surtout pour le grand : quand il avait classe virtuelle 1h par jour je faisais sortir les petits. C’était dur aussi pour la petite qui est rentrée au CP.
Plate forme du gouvernement : (lien en cliquant)
Quelques mesures financières :
– La durée de perception des allocations chômage est prolongée pour les demandeurs d’emploi qui ont épuisé leurs droits à compter du 12 mars 2020.
– Pour l’année 2020, la fin de la trêve hivernale est repoussée au 31 mai.
– La fin de la période durant laquelle les fournisseurs d’électricité, de chaleur, de gaz ne peuvent procéder, dans une résidence principale, à l’interruption, y compris par résiliation de contrat, pour non-paiement des factures, de la fourniture d’électricité, de chaleur ou de gaz aux personnes ou familles, est reportée au 31 mai 2020.
– La rémunération des travailleurs accueillis en Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) est maintenue en cas de réduction de l’activité ou de fermeture de l’établissement.
– Le délai de carence est supprimé pour tous les malades pendant l’état d’urgence sanitaire.
– Afin de soutenir les étudiants, 10 millions d’euros supplémentaires seront attribués pour le financement des aides spécifiques d’urgence attribuées par les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS).
Si vos revenus baissent et que vous ne pouvez payer votre loyer :
Contactez rapidement votre propriétaire pour lui expliquer la situation et voir avec lui si un report et un étalement du paiement du loyer sont possibles.
Vous n’arrivez pas à trouver un accord amiable : contactez l’Agence nationale pour l’Information sur le Logement (ANIL) dont les conseillers juristes départementaux vous informeront et vous aideront à trouver une solution.
Ville de PARIS(lien en cliquant ici)
Sur le site de la ville de Paris, on trouve les mesures prises par la ville , notamment :
France Assos Santé : (lien en cliquant ici)
Communiqué du DAL (lien en cliquant ici)