Traitements

Il n’existe pas de traitement !

Il n’existe pas de traitements réellement probants, seules quelques mesures de prévention permettent de limiter l’intoxication. Il est souvent conseillé de laver régulièrement les mains et les jouets des enfants, couper les ongles, couvrir les casseroles pendant la cuisson des aliments, passer une serpillière humide plutôt que balayer pour éviter de remuer la poussière, sortir les enfants le plus possible. Ces conseils de bon sens sont dérisoires au regard des conséquences irréversibles de l’intoxication.

Éliminer la source

« Il existe un vaccin contre le saturnisme : le relogement », écrit le professeur Léon Schwartzenberg.

La chélation

Dans les cas d’intoxications importantes, on utilise un traitement chélateur qui permet de diminuer le taux de plomb présent dans le sang et dans les tissus mous ; cette technique mise au point par la marine américaine dans les années 1940 pour traiter l’empoisonnement au plomb touche peu à cet élément déjà stocké dans les os.

Les chélateurs sont des médicaments qui se lient aux métaux lourds dans le sang et qui favorisent ainsi leur élimination par voie rénale ou biliaire.

La chélation n’est pas indiquée dans tous les cas d’intoxication au plomb.

Au dessus de 700 μg/L, la prescription est indiscutable afin d’éviter une encéphalopathie, mais le bénéfice sur le plan intellectuel est mal évalué. Les atteintes du système nerveux risquent d’être irréversibles. L’intérêt de la chélation reste également à évaluer lors d’intoxications chroniques à faibles doses mais sur une période de temps prolongée.

 

Plusieurs chélateurs sont utilisés pour traiter les intoxications au plomb chez l’homme. Le choix du procédé va dépendre de l’état clinique du patient. Les effets secondaires des produits et leur voie d’administration jouent aussi un rôle important. Il n’y a pas d’unanimité dans la littérature pour privilégier tel ou tel protocole. De plus, les pratiques sont variables d’un pays à l’autre. En France, par exemple, les cures de chélation se font le plus souvent en hospitalisation à domicile sur une période de 5 jours et avec des chélateurs pris par voie orale.

Le contrôle de la plombémie est indispensable. Pour avoir constaté que ce pouvait être le cas, l’AFVS pense que le retour à domicile d’un enfant après chélation dans le logement où il a été intoxiqué est inadmissible.