Communiqué de l’AFVS dans le cadre de la 13e Semaine internationale pour la prévention de l’intoxication au plomb organisée du 19 au 25 octobre 2025 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La 13e Semaine internationale pour la prévention de l’intoxication au plomb, organisée du 19 au 25 octobre 2025 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a pour objectif de sensibiliser les populations, les professionnels et les autorités aux dangers du plomb. En effet, l’inhalation ou l’ingestion de ce toxique sans seuil mène à une intoxication aiguë ou chronique, le saturnisme, particulièrement nocive notamment pour les enfants et les femmes enceintes.
Les nombreux effets, à court et à long terme, de ce métal classé cancérogène, mutagène et reprotoxique, impactent la santé de l’ensemble de la population. Ainsi, dans le monde, il est estimé que plus de 5 millions d’adultes meurent chaque année de maladies cardio-vasculaires provoquées par l’exposition au plomb.
Sachant qu’il n’existe aucun traitement contre le saturnisme, la seule façon de l’éradiquer est d’agir préventivement en supprimant les sources d’exposition au plomb.
En France, des mesures importantes ont permis une baisse notable de l’imprégnation de la population par le plomb : interdiction des peintures contenant de la céruse en 1949 pour les professionnels du bâtiment puis définitivement interdite à la vente et à l’importation en 1993 ; interdiction de l’essence au plomb en 2000 ; obligation de remplacement du réseau public de canalisations d’alimentation en eau … Mais le plomb est un polluant éternel : ses usages, passés et présents (plomb laminé ; batteries ; munitions ; équipements radiologiques ; produits de maquillage ; PVC ; céramiques ; émaux, cristaux et vitraux ; minium et autres pigments destinés à des usages industriels, etc …), constituent autant de sources d’exposition dans nos environnements de vie et de travail.
Malgré une réglementation dense visant à sa prévention (cf. frise « Saturnisme : usages du plomb et mesures de santé publique »), plusieurs centaines de nouveaux cas de saturnisme infantile, maladie à déclaration obligatoire, sont comptabilisés en France chaque année. Ce chiffre, inquiétant, doit de surcroit être revu à la hausse. D’une part, les cas de saturnisme chez les adultes ne sont pas répertoriés. D’autres part, malgré la persistance des sources d’intoxication, nous constatons que le nombre de dépistages et de signalements diminue et que les pratiques de prévention sont très inégales selon les territoires.
Nous pensons que cela est lié à une baisse de vigilance et à un manque d’information du public et des professionnels à laquelle il faut pallier d’urgence.
L’AFVS agit au quotidien pour informer largement sur les dangers du plomb, accompagner sur le plan social et juridique les personnes qui y sont exposées, veiller à l’application de la réglementation et œuvrer à son renforcement.
Le communiqué, en PDF, est accessible : ici