AFVSinfo n°13

AFVSinfo n°13

La lettre d’informations de l’AFVS (n°13, mai 2017) est parue. En voici l’éditorial.

Dépistage et prévention : le laborieux passage des textes aux actes

Depuis le 8 juin 2015, le seuil de déclaration du saturnisme infantile est passé de 100 à 50 microgrammes de plomb par litre de sang. L’année 2016 est donc la pre- mière année complète d’application de ce nouveau seuil. Anticipée par Paris et la Seine-Saint-Denis, départements où le nombre de dépistages est le plus élevé en Île-de-France, cette mesure aurait dû avoir comme conséquence l’augmentation des cas déclarés. Or, c’est bien le contraire que nous avons constaté à l’Association des familles victimes du saturnisme.

Dans un article paru dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, n° 16-17 du 7 juin 2015, l’Institut de veille sanitaire (InVS) s’interroge sur les raisons de la baisse de 50 % de l’activité de dépistage pour les périodes 2004-2005 et 2011- 2012.

Comprendre la baisse du dépistage, et plus généralement l’inertie de la prévention en matière de saturnisme, puis y remédier, devient donc un impératif majeur.

Au regard de son bilan 2016, l’AFVS a décidé d’étendre son activité et de travailler avec les acteurs locaux dont elle se sent proche, et ce sur trois ou quatre territoi- res : Île-de-France, Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes- Côte d’Azur. Cette approche entend comparer, à partir de données quantitatives, des sites où l’on a la preuve de l’existence du saturnisme avec des lieux où l’on peut sup- poser sa présence en raison des conditions similaires (logement ancien, logement po- tentiellement indigne et logement surpeuplé). L’identification de ces derniers a pour objet d’inciter les acteurs locaux à mener des actions de dépistage. C’est d’une re- cherche-action qu’il s’agit, puisque, dans chaque cas, ces données seront discutées avec les travailleurs sociaux, les associations concernées et les professionnels pour les sensibiliser au saturnisme, à sa prévention et aux moyens de lutter contre cette maladie.

Pour télécharger la lettre, cliquer ici

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