Toxicité du plomb sur l'organisme

Les impacts du plomb sur la santé


Aucune étude scientifique ne permet d’affirmer l’absence
de toxicité d’une faible dose de plomb. La toxicité du plomb
est sans seuil.
Le mot “saturnisme” désigne une pathologie résultant d’une
intoxication par dépassement des seuils fixés par la réglementation, dans le Code du travail ou le Code de la santé publique.

La contamination au plomb se fait :
par voie respiratoire : inhalation de poussières contenant du plomb ;
par voie digestive : ingestion de poussières ou d’écailles contenant du plomb ;
par voie sanguine : au cours de la grossesse, et seulement dans ce cas, le plomb qui passe la barrière placentaire peut être transmis de la mère au fœtus.

Après absorption, le plomb se trouve rapidement dans les
globules rouges du sang qui le distribuent dans les tissus mous (le cerveau et le système nerveux, le foie, les reins, la moelle osseuse) et dans l’os compact (squelette) où il est stocké.

Le plomb est éliminé en grande partie dans les urines. La moitié du plomb contenu dans les globules rouges est éliminée en un mois, la moitié du plomb contenu dans les tissus mous est éliminée en deux mois. Le plomb stocké dans les os compacts est éliminé entre 10 et 30 ans.

L’examen retenu pour mesurer la présence de plomb dans
l’organisme est la plombémie ou taux de plomb dans le
sang. Elle est exprimée en microgrammes par litre (µg/L) ou en micromoles par litre (µmol/L).

Les intoxications aiguës sont rares. Les intoxications chroniques ont des effets neurologiques, rénaux, cardio- vasculaires, hépatiques (le foie), hématologiques (le sang) et des effets sur la reproduction.

Chez le jeune enfant dont le système nerveux est en développement, le risque est la diminution des performances cognitives, des troubles du comportement, une baisse de l’acuité auditive et une altération du développement staturopondéral et sexuel.

Chez l’adolescent et l’adulte, le plomb augmente le risque d’hypertension artérielle, de maladie rénale chronique et de baisse de l’acuité auditive.

Le plomb est un reprotoxique avéré. Il est responsable de retard pubertaire (taille des testicules, développement des seins, âge des premières règles). Ces effets sont sans seuil.

La toxicité chez l’homme est testiculaire et se traduit par une baisse des spermatozoïdes, une diminution de leur mobilité et une augmentation des formes anormales.

Chez la femme les effets sur le développement fœtal et la grossesse se traduisent par une augmentation d’avortements et d’accouchements prématurés. Le risque augmenté de petit poids de naissance est avéré par des études récentes. Le plomb passe la barrière placentaire et à la naissance la plombémie de la mère et du nouveau-né sont les mêmes. Le nouveau-né est exposé aux effets
toxiques du plomb sur le système nerveux.


Les composés inorganiques du plomb sont classés comme
cancérogènes probables par le Centre international de
recherche contre le cancer alors qu’ils sont seulement suspectés d’être cancérogènes dans la classification européenne..