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Intoxication au plomb dans un logement à Marseille. La famille demande réparation

Audience le 5 novembre à 9h devant le tribunal de grande instance de Marseille Commission d’indemnisation des victimes d’infractions pénales 6 rue Joseph Autran 13006 Marseille rez- de- chaussée : salle N° 3

La Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions de Marseille va devoir se prononcer ce mardi 5 novembre sur la demande déposée par une famille habitant Marseille.

Le 29 aout 2008, le constat de risque d’exposition au plomb est réalisé et est communiqué aux habitants le 9 septembre 2008. Les travaux ont commencé le 22 janvier 2009 sans information des occupants de l’immeuble, sans aucune protection des familles habitant l’immeuble et sans respecter le protocole de travaux protégeant les travailleurs et les habitants des poussières de plomb générées par ces travaux.

Malgré la mise en demeure de la DDAS le 5 février 2009 enjoignant à la société de cesser les travaux et de procéder au nettoyage des parties communes L’arrêté impose également au propriétaire de reloger les occupants le temps des travaux nécessaires d’élimination des matériaux plombés.

Pourtant les travaux ont continué sans qu’aucun relogement n’ait été proposé aux familles, ce qui est pourtant obligatoire dans ce type de situation.

La famille M..- une mère de famille et son enfant de 14 mois- a été intoxiquée avec de graves séquelles surtout pour l’enfant. Ces séquelles risquent d’être irréversibles et entrainer des troubles importants de son développement.

L’Association des Familles Victimes du Saturnisme demande que l’indemnisation réclamée par cette famille soit reconnue et que les responsables soient poursuivis. Elle demande, à nouveau, à cette occasion que l’administration poursuive systématiquement les responsables de ces comportements criminels dont les conséquences sont très graves pour les victimes. Elle demande aussi qu’un travail d’information soit à nouveau largement engagé à Marseille et dans toute la France sur les dangers du plomb et sur les mesures qu’il convient de prendre en urgence pour éviter que de tels drames se reproduisent, comme c’est le cas trop souvent un peu partout en France.

Contact : Maitre Lafforgue : 01 44 32 08 20  : AFVS : www.afvs.net – 09 53 27 25 45

AFVSinfo N°7

Comme promis, nous vous donnons des nouvelles de votre association dans ce dernier numéro de la lettre d’info.

Afin d’adapter au mieux la rédaction de cet outil d’information sur nos activités et les sujets susceptibles de vous renseigner, de vous intéresser n’hésitez pas à nous faire part de vos suggestions éventuelles.

Bonne lecture à tous !

Bilan 2012

Comme chaque année, nos expériences de terrain, nous montrent que les efforts fournis dans la lutte contre le saturnisme, sont légitimes. Ainsi vous trouverez dans ce bilan différentes rubriques notamment les projets, les partenariats, les financements…

Commémoration de l’incendie de l’hôtel Paris-Opéra

Communiqué de l’Association des victimes de l’incendie de l’hôtel Paris Opéra (AVIPO) L’AFVS soutien l’action de l’AVIPO et appelle à participer au rassemblement de commémoration.

Rendez-vous devant l’hôtel, au 76 rue de Provence Paris 9e Métro : Chaussée d’Antin ou La Fayette (ligne 9) Marche depuis l’hôtel jusqu’au square de la Trinité (Paris 9ème) Recueillement devant la stèle érigée en mémoire des victimes

Rapport ANSES sur les expositions au plomb

Expositions au plomb : effets sur la santé associés à des plombémies inférieures à 100 μg/L

AFVSinfo N°6

Nous nous sommes engagés à publier des nouvelles de votre association régulièrement, voici le premier numéro de cette année.

Dans cette revue vous trouverez toutes les actualités liées au saturnisme, mais aussi les actions menées par l’AFVS afin de venir à bout de la maladie du plomb.

Sénégal : Intoxications massives à Thiaroye-sur-mer

En juin 2008, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle qu’une intoxication au plomb est à l’origine du décès, en quelques mois, de 18 enfants. En cause : une activité de recyclage de piles et batteries usagées contenant du plomb, qui contaminent l’air et le sol alentour. Depuis, plusieurs dizaines d’enfants ont été hospitalisés, mais au total, près de 1 000 personnes sont exposées au risque.

 1. Les constats

En quatre mois, de novembre 2007 à février 2008, plusieurs décès d’enfants sont constatés dans un même quartier de Thiaroye-sur-mer, près de Dakar (Sénégal). Au total, 18 enfants de moins de 6 ans meurent de maladie inconnue. Alertées, les autorités sanitaires et environnementales enquêtent. L’enquête montre que le sol du quartier de Ngagne Diaw est contaminé par des batteries au plomb, entreposées dans une décharge et recyclées par les habitants du quartier. Outre les décès, on constate que les membres des familles des enfants décédés ont un taux sanguin de plomb très élevé, souvent supérieur à 1000 μg/L. Le seuil de toxicité, régulièrement revu à la baisse, est aujourd’hui de 50 μg/L.

2. Les actions menées

Face à la situation à Thiaroye, le gouvernement sénégalais entreprend un nettoyage partiel du site dès mars 2008. Au total, 300 tonnes de déchets provenant de batteries usagées et du sol contaminé sont ainsi retirées et le sol est recouvert de sable propre. A la demande des autorités sénégalaises, l’OMS déploie une équipe d’experts : toxicologue, spécialiste de la salubrité de l’environnement et chimiste. Objectif : poursuivre les traitements, enquêter sur les risques, proposer des solutions pour atténuer ceux-ci et, enfin, renforcer l’information des habitants en les sensibilisant à ce problème.

3. Une intoxication persistante

Les examens médicaux réalisés sur 55 frères, sœurs et mères (32 enfants et 23 mères) des enfants décédés montrent que les plombémies restent élevées, variant entre 383 et 3 454 μg/L. Une majorité d’enfants a des signes d’atteintes neurologiques, dont certaines pourraient être irréversibles. En outre, plusieurs d’entre eux ont une plombémie plus élevée que lors de la première enquête. En réalité, la contamination ne s’est pas achevée avec les travaux menés par le gouvernement sénégalais. Par ailleurs, l’OMS mène une enquête sur des personnes du quartier prises au hasard. Toutes ont une forte concentration de plomb dans le sang : de 363 à 6 139 μg/L. Ces taux anormaux sont également constatés chez des personnes n’ayant jamais pris part à des activités de recyclage et/ou d’extraction du plomb. Plusieurs d’entre elles présentent, en outre, des troubles neurologiques graves. Ces résultats très inquiétants amènent à penser que les 1 000 habitants de Ngagne Diaw pourraient être frappés par cette intoxication.

4. Les actions de l’OMS et de plusieurs associations

Face à ces constats, l’OMS demande au gouvernement sénégalais de réagir en prenant des mesures concrètes et rapides afin d’éviter de nouveaux drames. Par ailleurs, deux associations françaises, l’AFVS (Association des familles victimes du saturnisme) et l’APF (Association des paralysés de France), ainsi que plusieurs ONG installées sur le terrain, prévenues de ce drame, décident de soutenir les habitants, rassemblés en comité de santé. Au mois d’août 2008, un membre du bureau de l’AFVS participe à plusieurs réunions avec les habitants et leur présente le film documentaire Du plomb dans la tête. Après l’été, le gouvernement tente de convaincre les habitants qu’ils doivent tous quitter le site pour le dépolluer, proposition qui provoque la colère des familles, inquiètes de ce choix. Elles soupçonnent les autorités de vouloir libérer ce quartier stratégique situé à 200 m de la mer. Face à l’inaction des pouvoirs publics, les habitants envisagent de mener les travaux eux-mêmes, mettant ainsi encore davantage leur vie en danger. Ils y renonceront finalement. Le 20 janvier 2009, une réunion rassemblant les ministres de l’Environnement et de la Santé, le directeur du centre anti-poison de Dakar, des représentants de l’OMS, la presse et des membres du comité de santé, permet de mettre à jour le manque de moyens financiers, cependant aucune résolution concrète ne ressort de cette rencontre. Malgré leurs efforts, les habitants ne parviennent pas à avoir de réponses précises de la part du gouvernement sur les modalités des travaux, le calendrier, les possibilités de délocalisation partielle… Pourtant, une société américaine, Blacksmith, mène depuis fin 2008 des études de faisabilité de travaux sur le site. Cette entreprise se dit prête à les réaliser. Reste un “détail” : trouver les financements, notamment auprès des pouvoirs publics sénégalais. Et pendant ce temps-là, les habitants de Ngagne Diaw continuent à s’intoxiquer.

Plus d’infos :

OMS : communiqués des 20 juin et 6 août 2008
OMS : rapport de la mission d’appui de l’OMS du 7 au 21 juin 2008
AFVS : communiqué de presse du 23 décembre 2008
PNUD : Mission d’expertise technique au Sénégal pour l’introduction de procédures de gestion écologiquement rationnelle des batteries plomb-acide usagées
Mission conjointe Convention de Bâle/Blacksmith Institute : Contamination à Thiaroye-sur-mer : actions menées par la DEEC
AFVS et APF : Courrier à Madame Thérèse Koumba  Diop, ministre de la Santé, de l’Hygiène et de la Prévention, septembre 2009

Chine : Province de Hunan, district de Chenzhou

En 2009, on comptait 309 usines polluantes dans le seul district de Chenzhou, ce qui poussera les institutions médicales à se pencher sur la question de la santé des habitants vivant dans ces lieux.

En 2010, pendant deux semaines, deux institutions médicales du district de Chenzhou ont montré que 191 patients sur 423 étaient touchés par une forte intoxication au plomb. Il existe en effet, trois usines de plomb pour ce seul district. Ces usines ont été tenues pour responsable de l’intoxication des 191 patients et ont été fermées.

Article sur les pollutions industrielles dans à Chenzhou

Chine : Province du Gansu, village de Xinsi

En 2007, dans les villages de Xinsi, Mouba et dans les alentours, des tests de plombémies ont révélé des cas de saturnisme compris entre 300 et 800 µg/L. Des enfants sont déjà morts des conséquences de leur intoxication.

A Xinsi, en compensation des intoxications, la communauté recevait 10 000 yuans (soit 1 000 euros) de la part du directeur des deux fonderies de plomb situées à l’entrée du village. Les villageois ont reçu de la part des pouvoirs locaux l’interdiction formelle de se faire dépister.

article sur les intoxications dans la province du Gansu

AFVSinfo n°5

L’AFVS reprend l’édition de son journal trimestriel ,nous tenons a faire connaitre le combat de l’association au quotidien à travers l’AFVSinfo.

Voici le dernier numéro.