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Reconstruction de Notre-Dame : ne commettons pas la faute de remettre plusieurs centaines de tonnes de plomb sur cet édifice !

Communiqué de presse du 19 juin 2020

Rejet par les eurodéputés de la proposition de la Commission européenne d’autoriser une certaine quantité de plomb dans le PVC recyclé

Les eurodéputés ont rejeté la proposition de la Commission européenne mercredi 12 février par 394 voix pour, 241 contre et 13 abstentions. 
Ce dossier n’est pas achevé : Avec cette opposition des eurodéputés, l’exécutif européen doit désormais soit soumettre un projet modifié, soit en présenter un nouveau.

Communiqué officiel du Parlement Européen

Contre la présence de plomb dans le PVC pour protéger la santé publique et l’environnement

Presse :

Ouest-France – Du plomb dans le PVC recyclé ? Les eurodéputés disent non à la Commission européenne

Conférence de presse – 10 mai 2019

Les retombées toxiques de l’incendie de Notre-Dame de Paris

Vendredi 10 mai 2019 – 9h30 dans les locaux de l’AFVS, 20 villa Compoint, Paris 17ème

Logos associations organisatrices

– Les risques sanitaires et environnementaux.
– Le cas du plomb.
– Le saturnisme.
– Les risques sur la trajectoire du panache de l’incendie.
– Les risques autour du lieu du sinistre.
– La contamination de la Seine.
– Mise en question de l’article 9 du projet de loi cathédrale autorisant des dérogations ou des adaptations aux règles s’appliquant à la protection de l’environnement et à l’évacuation et au traitement des déchets.
– Précautions à prendre pour se protéger des poussières de plomb autour d’un site pollué.
– Suivi médical post exposition, post professionnel.

AFVS

afvs@afvs.net Tel: 09 53 27 25 45

ROBIN DES BOIS

Association de protection de l’Homme et de l’environnement
tel: +33 (0)1 48 04 09 36 – fax: +33 (0)1 48 04 56 41
www.robindesbois.org
Twitter I Facebook

Association Henri Pézerat

http://www.asso-henri-pezerat.org/

Précautions à prendre pour les professionnels aux abords de Notre-Dame

Autres informations importantes.

Vous travaillez dans les environs de Notre-Dame, ou vous y passez du temps ?

Vous risquez fort d’être en contact avec le plomb provenant de l’ancienne toiture de la cathédrale, détruite par l’incendie du 15 avril 2019.

Le plomb, fondu et même vaporisé par les flammes, s’est répandu un peu partout, mais il est en général invisible. Les travaux continuent à répandre ces particules très toxiques, dont les effets ne sont immédiats qu’à très haute dose, et qui sont le plus souvent éloignés dans le temps.

Le plomb est toxique à tout âge, mais il peut avoir des conséquences dramatiques sur les enfants, au moins jusqu’à 7 ans : les mêmes que chez les adultes, mais en plus une perte de points de QI (quotient d’intelligence), et  des troubles de l’attention et du comportement (voir notre site).

Ne vous intoxiquez pas, et n’intoxiquez pas votre entourage, en rapportant du plomb chez vous sans le savoir.

Précautions à prendre pour éviter de s’intoxiquer en respirant ou ingérant des poussières de plomb (pour les professionnels du bâtiment, voir notre site) :

– Sur votre lieu de travail :

– Lavez-vous les mains, en vous brossant les ongles, plusieurs fois par jour, et en particulier :

* lorsque vous sortez fumer,

* lorsque vous allez manger, surtout si c’est un sandwich, une crêpe, un fruit, quelque chose qu’on mange à la main, même un chewing-gum,

* avant d’aller aux toilettes (et après aussi, bien sûr).

– Rincez-vous le visage et les avant-bras chaque fois que c’est possible (il fait chaud, c’est aussi une bonne raison).

– Si votre nez coule ou est irrité, ne reniflez pas, mouchez-vous dans un mouchoir en papier et jetez-le tout de suite, ne le gardez pas pour vous en servir plus tard.

– Travaillez si possible avec une blouse.

En quittant votre lieu de travail ;

– Laissez vos vêtements de travail sur votre lieu de travail,

– Ou changez de vêtements avant de quitter votre travail, si possible, changez de chaussures aussi.

– Dans tous les cas, laissez vos chaussures hors de votre logement, surtout si vous avez de la moquette.

– Si c’est impossible, retirez vos chaussures en arrivant dans votre voiture ou à la maison, et posez-les sur un vieux journal (par exemple) ou un chiffon humide que vous jetterez après quelques jours, pour ne pas disséminer du plomb chez vous,

– Si vous avez les mêmes vêtements et chaussures qu’au travail, attendez pour embrasser ou porter vos jeunes enfants d’avoir pu vous changer,

– Attendez aussi de vous être changé pour embrasser une femme enceinte, ou en âge de l’être,

– Si vous voyez votre médecin dans les prochaines semaines, demandez-lui de vous prescrire une plombémie (analyse de sang).

Ces précautions sont à observer tant que les opérations de décontamination n’auront pas fortement abaissé la teneur en plomb des sols, qui est actuellement çà et là, 400 à 700 fois plus forte que le maximum admissible, ou que, faute d’analyse réalisée par un laboratoire spécialisé, nous ignorons l’imprégnation en particules de plomb des surfaces à l’intérieur et à l’extérieur dans la zone entourant Notre-Dame.

                                                           Juillet 2019

AFVS Info numéro 19 est paru

Vous trouverez ci-dessous le dernier exemplaire d’AFVS Info, dont voici l’éditorial.

Le dispositif sanitaire renforcé sur l’ancienne plaine d’épandage de Pierrelaye-Bessancourt

L’Agence régionale de santé Ile-de-France vient de renforcer son dispositif sanitaire sur les anciennes plaines d’épandage de Pierrelaye-Bessancourt, qui s’étend sur onze communes dans le Val-d’Oise, ainsi que d’Achères et de Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine dans les Yvelines (1). En cause, les possibles conséquences sur la santé liées à la contamination des sols par le plomb, surtout dans les jardins privés, une contamination qui peut donner lieu à un risque de saturnisme notamment chez les enfants.

Le dispositif d’incitation au dépistage de la population, pris en charge à 100% par l’assurance maladie pour les femmes enceintes et les enfants, est ainsi renforcé, et les professionnels de santé recevront un nouveau courrier de l’ARS. En effet, en octobre 2018, l’agence en avait adressé un à plus de 500 professionnels de santé de la zone concernée : médecins généralistes, pédiatres, gynécologues, sages- femmes, centres de PMI, établissements de santé, centres de santé. C’est ainsi qu’elle a pu détecter un cas de saturnisme infantile et une femme enceinte dont le taux de plomb dans le sang était supérieur à 50 μg/litre, seuil sanitaire à partir duquel le saturnisme doit être déclaré, les deux cas à Carrières-sous- Poissy, dans les Yvelines, sans qu’un lien direct puisse être formellement établi entre ces intoxications et la pollution des sols.

Bien que parmi les habitants de Pierrelaye la vague d’inquiétude soit passée depuis les premières recommandations de l’ARS, certains parents restent moins rassurés, alors que les élus minimisent l’affaire et assurent que s’il faut rester vigilants, il n’y a aucune remontée d’incidents liés à la présence de plomb dans le sol. L’AFVS a d’emblée contacté les maires des zones concernées. Un seul d’entre eux a répondu à notre courrier.

Pour sa part, l’association Val-d’Oise Environnement a réagi aux conclusions de l’étude sanitaire menée par l’ARS : 20 ans après la première alerte donnée sur la pollution, ses militants continuent de surveiller la plaine de Pierrelaye-Bessancourt. Effectivement, à la fin des années 1990, l’association donne l’alerte, se bat contre son urbanisation et dépose plainte contre X pour lutter contre la pollution des sols. C’est ainsi que, dès juin 1999, les légumes et aromatiques qui y sont produits ont été interdits à la vente.

Si la première étude concluait à l’absence de risque sanitaire au plomb, Val-d’Oise Environnement estime que cette nouvelle étude doit être prise en considération, les espaces urbanisés surveillés, même si, potentiellement, le risque est dit « acceptable » en interdisant certaines activités ou la présence des enfants. Les deux cas de saturnisme relevés parmi les habitants de Carrières-sous-Poissy ont été à l’origine de la démarche d’un élu écologiste au conseil régional qui a déposé plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, après des expositions anormales au plomb relevées dans les plaines d’Achères, Carrières- sous-Poissy et Triel-sur-Seine. Et l’élu de préciser que la situation est préoccupante et les risques élevés pour la population, car certains terrains présentent des taux cinq fois supérieurs au seuil d’alerte réglementaire.

Il est à noter que si la plainte est dirigée contre X, elle vise indirectement le syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP). Au-delà du risque environnemental, l’enjeu de cette procédure est d’établir des responsabilités afin d’aboutir à des contraintes financières et faire payer les responsables de la pollution au plomb de la plaine, avec, en ligne de mire, l’assainissement de cette plaine également polluée par des dépôts sauvages et des hydrocarbures polycycliques cancérigènes. Une première qui pourrait remettre en question des décennies de traitement des eaux usées en région parisienne.

Il semble qu’un secteur pilote soit envisagé pour mener des actions, ce qui serait une première étape pour évaluer l’impact de ces pollutions sur la santé des populations. L’AFVS reste vigilante sur l’évolution de ce dossier. Constatant le manque d’information des populations, nous avons adressé un courrier aux directeurs des Caisses primaires d’assurance maladie leur demandant d’alerter les assurés sociaux de ces zones, mais nous n’avons eu aucun retour.

Suivant les recommandations de l’ARS, l’AFVS souhaite que les médecins proposent un dépistage ciblant en priorité la population confrontée à un ou plusieurs risques de saturnisme.

(1) Voir notre éditorial « Risque de saturnisme infantile dans cinq plaines d’Ile-de-France », AFVS-Info, n° 18, novembre-décembre 2018.

AFVS Info numéro 18 est paru

Vous trouverez ci-dessous le dernier exemplaire d’AFVS Info, dont voici l’éditorial.

Mathé Toullier, nouvelle présidente de l’AFVS

Créée en 1998, l’Association des familles victimes du saturnisme (AFVS) compte parmi ses membres fondateurs un solide pilier : Patrick Mony. Défenseur des familles, de leur droit à la santé et à un logement digne, il a contribué à faire progresser la législation relative à la lutte contre l’intoxication au plomb. C’est depuis plusieurs années qu’il souhaitait quitter la présidence de l’AFVS qu’il assurait depuis 2007, ayant succédé dans cette fonction à Madi Denantes, Elisabeth Chatenet et Claudia Charles, membres du comité de vigilance de l’association.
Le Conseil d’administration a accepté sa démission le 7 novembre dernier, le nommant ipso facto président d’honneur. Patrick Mony reste actif au sein de l’équipe et engagé auprès des familles et des partenaires.
Le bureau de l’AFVS est désormais constitué ainsi : Mathé Toullier, présidente ; Jean-Marie Boillat, trésorier ; Mohammed Ghadi, secrétaire ; Myrna Giovanella, secrétaire adjointe.
 
 

AFVS Info numéro 16 vient de paraître

Le dernier numéro d’AFVS Infos, daté de juillet 2018, est paru. Ci-dessous, son éditorial :

Éditorial

Les effets du plomb sur la santé aux États-Unis. Et en France ?

Une étude parue en mars 2018 dans une revue scientifique américaine, fondée sur un suivi de plus de 14 000 personnes de 1988 à 2011 constituant un échantillon représentatif de la population adulte américaine, réévalue à la hausse les effets de l’exposition au plomb sur la santé. En effet, ce métal serait responsable d’une part plus que prévue de la mortalité aux États-Unis, les chercheurs avançant le chiffre de 412 000 morts chaque année.
Or, on peut se demander si les conclusions de cette étude méthodologiquement bien construite concernent également la France, puisque dans les deux pays la population a été confrontée à des sources d’exposition comparables, essentiellement par l’air contaminé par le plomb contenu dans l’essence des voitures.
Cette étude amène à réévaluer à la hausse les maladies dont le plomb est la cause dans le fardeau global de maladies à l’échelle mondiale, le véritable enjeu étant la généralisation des interdictions d’usage du plomb à travers la planète. Elle doit aussi amener à revoir les stratégies de prévention pour s’intéresser davantage aux personnes exposées à des faibles doses.
L’étude souligne également la légitimité de l’initiative prise en France par le Haut Conseil de santé publique, qui a fixé dès 2014 un objectif plus ambitieux pour limiter l’exposition au plomb et qui a mis à jour en novembre 2017 le guide de dépistage et de prise en charge des expositions au plomb à l’origine du saturnisme chez l’enfant mineur et la femme enceinte.
Par ailleurs, dans le cadre du programme Recherche Plomb-Habitat, une étude menée en France a mis en évidence le rôle des poussières contenant du plomb dans le logement et de l’eau du robinet sur les plombémies mesurées chez l’enfant.
Outre ces sources environnementales, on trouve l’exposition par les aliments liée à la présence naturelle du plomb dans les sols. Toutefois, l’exposition alimentaire est mineure comparée à l’exposition environnementale, et ce que ce soit en France ou aux États-Unis.
Dans l’étude américaine, les sujets âgés de 20 ans et plus ont été enrôlés de 1988 à 1994. Il s’agit donc des personnes qui ont 50 ans et plus aujourd’hui. Leurs plombémies étaient plus importantes que celles constatées dans les générations suivantes, parce que dans leur enfance elles ont respiré un air beaucoup plus concentré en plomb, l’essence au plomb ayant été interdite aux États-Unis en 1975. En France, la teneur autorisée en plomb dans l’essence a diminué à partir des années 1990, jusqu’à son interdiction en 2000. Pour autant, les plombémies observées chez les personnes nées après cette interdiction ne sont pas tombées à zéro, car il existe d’autres sources d’exposition.
Bien que les plombémies observées en France soient proches de celles pratiquées aux États-Unis, force est de constater que chaque pays a ses propres facteurs de risque en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires, en dehors de celui de l’exposition au plomb. S’il est difficile d’avancer un chiffre précis, les ordres de grandeur restent les mêmes, tout comme les implications sur la santé.
De 2005 à 2015 les décès causés par une maladie cardio-vasculaire ont augmenté de 12,5 % au niveau mondial, mais jusqu’à présent on a prêté peu d’attention au rôle du plomb dans cette augmentation, et ce bien que les recherches aient montré que la toxicité du plomb se révèle à des niveaux très bas, la relation entre le plomb et la maladie augmentant avec une faible exposition.
Dans le futur, l’un des leviers importants de prévention serait de diminuer la concentration maximale admissible de plomb dans l’eau du robinet, ce qui aura un impact bénéfique sur la santé publique, comme l’a montré d’ailleurs le groupe de travail réuni par la Commission européenne en 2011.
En définitive, au-delà des mesures spécifiques visant les personnes atteintes de saturnisme, la protection de l’ensemble de la population repose sur des décisions prises à l’échelle du pays, parmi lesquelles l’interdiction du plomb dans l’essence, dans les peintures et dans les canalisations d’eau potable, sans oublier la réglementation concernant les constats de présence de plomb dans les logements lors d’une transaction immobilière.

Au sommaire

Les dossiers

  • Proposer des vacances pour mieux expulser
  • Travaux palliatifs en site occupé

Veille juridique

  • Le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN)
  • Tribunal administratif de Paris : jugement rendu le 13 avril 2018

Partenaire

  • Journée d’échanges sur le droit au séjour des étrangers malades
  • Les Rencontres de Santé publique France (29-31 mai 2018)

Agenda et annonces

  • Lutte contre le plomb à l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement
  • Collectif des associations unies
  • Permanence de l’AFVS à Saint-Denis
  • Réunion des familles
  • Assemblée générale de l’AFVS
  • Stagiaires
  • Bénévoles

AFVS Infos n°16 – juillet 2018 Telecherger

 
 

Pour le Haut Comité pour le Logement des Personnes Défavorisées, la loi ELAN remet en cause les piliers du droit au logement

Le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD) est une institution gouvernementale créée en 1992. Dans un communiqué du 7 septembre 2018, il s’inquiète vivement du projet de loi ELAN et considère qu’il « remet en cause plusieurs des fondamentaux qui constituent l’ossature du droit au logement en France et les leviers de sa mise en œuvre ».

Sa critique porte sur plusieurs points fondamentaux.

  1. Alors que le parc social est « un bien de la nation », financé par l’épargne populaire, encourager la vente des logement sociaux au privé « relève de la grande braderie et ne peut remplacer un financement public pérenne des bailleurs sociaux. L’argumentation consistant à avancer qu’un logement vendu permettra la construction de trois autres n’est pas crédible. Comment imaginer la reconstruction de l’offre accessible à tous dans les secteurs les plus attractifs, où la demande est forte et les terrains constructibles peu accessibles aux bailleurs sociaux ? »
  2. Les objectifs de répartition de logements sociaux sont indispensables à l’équilibre des territoires. « La loi  Solidarité et  renouvellement urbain, qui porte l’objectif de  réalisation de 25 % de logements sociaux dans toutes les agglomérations, est un pilier de la mise en œuvre de la mixité sociale et du droit au logement. Considérer que les logements sociaux vendus au privé resteront comptabilisés au sein du parc social pendant une durée de 10 ans est une atteinte à l’équilibre de nos territoires. C’est injuste pour les nombreuses communes qui ont respecté la loi que de donner ainsi un satisfecit à ces maires hors-la-loi qui pendant des années ont refusé d’accueillir du logement social ».
  3. Le  logement adapté est un marqueur d’une société inclusive. « Le passage d’un objectif de 100 % de logements adaptés aux personnes en situation de handicap à 90 % de logements « adaptables » et seulement 10 % de logements réellement adaptés constitue une « fausse bonne idée ». Le concept de logement « adaptable », même s’il peut séduire tous ceux qui réclament plus de souplesse normative, ne correspond à aucune réalité de construction ».
  4. Le Haut Comité s’oppose enfin à la pénalisation des personnes occupantes illégalement un bâtiment vacant.

Marie-Arlette Carlotti, présidente du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, souligne : «Au fil des années, par les lois de 1990, 1998 ou 2007, 2009 et 2014, la France a poursuivi une politique du logement de progrès à laquelle les différentes majorités politiques ont contribué. Cette politique a parfois fait l’objet de légers reculs, mais jamais l’impression de retour en arrière et de remise en cause profonde n’a été aussi forte. Ce projet de loi doit être corrigé afin d’éviter la promulgation d’une loi qui remettrait en cause d’une manière aussi fondamentale les piliers de la mise en œuvre du droit au logement ».

Voir le communiqué sur le site du Haut Comité ici

Incendie d’Aubervilliers : il faut reloger les sinistrés

Droit au logement, association partenaire de l’AFVS, a publié le communiqué suivant à la suite de l’incendie survenu le dimanche 19 août 2018.

 

À nouveau un incendie frappe cruellement des mal-logés qui, face à la cherté et à la crise du logement, n’ont pas eu d’autre choix que de s’entasser dans un local commercial impropre à l’habitation pour lequel un arrêté aurait dû être pris. Le DAL fait part de sa tristesse et de sa colère

A l’heure où le secrétaire d’Etat au logement doit rencontrer la maire de la commune, nous rappelons qu’il leur appartient de reloger décemment les sinistrés et, en attendant, de les héberger.

Le DAL, saisi quotidiennement par des mal-logés surexploités, voire terrorisés par des marchands de sommeil, et face à ce drame qui a encore frappé des enfants, rappelle :

  •  Que les mal-logés, aux revenus modestes et précaires, sont confrontés à la crise du logement et la cherté des loyers et sont de ce fait otages des marchands de sommeil.
  • Que les marchands de sommeil sont issus de tous les milieux sociaux, de toutes nationalités, et que l’on en trouve aussi bien dans le 16e ou à Neuilly qu’à Aubervilliers ou en zone rurale. Ils ont en commun la cupidité et le mépris de l’être humain.
  • Qu’il est de la responsabilité de l’Etat d’appliquer la loi de 2000, en prenant des arrêtés d’insalubrité de telle sorte à faire suspendre le paiement du loyer et faire reloger les habitants.

C’est aussi à l’Etat, la police et la justice de donner suite aux plaintes des victimes lorsque le logeur les expulse illégalement, les menace ou les brutalise par mesure de représailles car elles ont eu le courage de dénoncer leur situation auprès du service de l’hygiène.

C’est au service communal ou intercommunal de l’hygiène de transmettre les rapports aux services de l’Etat chargés de l’insalubrité. Les dossiers restent dans les tiroirs ou se concluent par une simple amende, car personne ne veut prendre la charge de reloger les habitants concernés.

Dans le cas d’Aubervilliers et des autres commune du 93 qui accueillent les personnes chassées par la spéculation et l’urbanisme gentrificateur des communes riches, il faudrait conduire des RHI (opération de résorption de l’habitat insalubre), qui organisent l’expropriation, le relogement des habitants et la réalisation de logements sociaux ou d’édifices publics en lieu et place des taudis.

Le projet de loi ELAN ne contient pas de mesures efficaces pour protéger les victimes des marchands de sommeil et les reloger ; au contraire l’article 58 ter prévoit la pénalisation des occupants sans titre (squatteurs, occupants par nécessité, victimes de marchands de sommeil).

Nous disons donc au gouvernement et au préfet du 93 : Assez d’hypocrisie, passez à l’action !

– Relogement des sinistrés !

– Application et respect des droits des victimes des marchands de sommeil, c’est le rôle du ministère du Logement et du ministre de l’Intérieur qui se sont « émus » du sinistre.

– Mobilisation par l’Etat de moyens humains et financiers pour instruire les dossiers d’insalubrité, les plaintes des victimes et les reloger, au lieu de sabrer dans le budget des HLM et les APL.

– Renforcement de la législation pour protéger les victimes des marchands de sommeil. A cet effet, le DAL a fait des propositions dans le cadre de la loi ELAN

AFVS Info – Numéro spécial 20 ans

À l’occasion des 20 ans de l’AFVS, la lettre d’information de l’association, datée de mai 2018, est consacrée à l’histoire des combats qu’elle a menés contre le saturnisme.

Cette lettre apporte un éclairage particulier sur le sens et la portée de ses actions, de même que sur les partenariats qu’elle a noués au sein de collectifs de lutte sur la santé ou sur le logement. Elle rend compte des succès remportés et des chantiers encore ouverts.

Lire le numéro spécial 20 ans de l’AFVS
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