Publié le 28 juillet 2020
UNICEF et Pure Earth demandent que des mesures soient prises d’urgence pour abolir les pratiques dangereuses, y compris le recyclage informel des batteries au plomb.
NEW YORK, le 30 juillet 2020 – L’intoxication au plomb touche une proportion d’enfants très importante et inconnue jusqu’alors, d’après un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’UNICEF et Pure Earth.
Ce rapport, le premier de ce genre, indique qu’environ un enfant sur trois – soit jusqu’à 800 millions d’enfants dans le monde – a un taux de plomb dans le sang supérieur ou égal à 5 microgrammes par décilitre (µg/dl), le niveau à partir duquel il est nécessaire d’intervenir. Près de la moitié de ces enfants vivent en Asie du Sud.
« Avec peu de symptômes précoces, le plomb cause silencieusement des ravages sur la santé et le développement des enfants et peut avoir des conséquences mortelles », explique Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. « Connaître l’étendue de la pollution au plomb et comprendre les dégâts qu’elle cause dans la vie des individus et des communautés doit inciter à intervenir d’urgence pour protéger les enfants une bonne fois pour toutes. »
Le rapport, intitulé The Toxic Truth: Children’s exposure to lead pollution undermines a generation of potential (La vérité toxique : l’exposition des enfants à la pollution au plomb sape le potentiel d’une génération), est une analyse menée par l’Institute of Health Metrics Evaluation (IHME) et confirmée par une étude dont la parution dans la revue Environmental Health Perspectives a été approuvée.
Les
auteurs du rapport notent que le plomb est une puissante neurotoxine
qui cause des dégâts irréversibles au cerveau des enfants. Il a des
effets particulièrement dévastateurs chez les nourrissons et les enfants
de moins de 5 ans, car il endommage leur cerveau avant que celui-ci ait
pu se développer complètement, entraînant ainsi des déficiences
neurologiques, cognitives et physiques irréversibles.
Des liens
ont également été établis entre l’exposition au plomb des enfants et des
troubles de santé mentale et de comportement et une hausse des actes
criminels et de la violence. Les enfants plus âgés subissent de graves
conséquences, dont un risque accru de lésions rénales et de maladies
cardiovasculaires ultérieures, peut-on lire dans le rapport.
D’après les estimations, l’exposition des enfants au plomb coûterait aux pays à revenu faible ou intermédiaire près de 851 milliards d’euros en raison de la perte de potentiel économique de ces enfants tout au long de leur vie.
Il est noté dans le rapport que le recyclage informel ou non conforme aux normes des batteries au plomb est une cause majeure de l’intoxication au plomb des enfants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où le nombre de véhicules automobiles a été multiplié par trois depuis 2000. Du fait de cette hausse et du manque de réglementation et d’infrastructure de recyclage des batteries de véhicules, jusqu’à 50 % des batteries au plomb sont recyclées dans l’économie informelle dans des conditions dangereuses.
Les employés de petites entreprises de recyclage dangereuses et souvent illégales ouvrent les boîtiers de batterie de force, déversent l’acide et la poussière de plomb sur le sol et font fondre le plomb ainsi récupéré dans des fourneaux sommaires à ciel ouvert qui émettent des fumées toxiques pour les habitants des quartiers environnants. Les employés et les habitants ne savent souvent pas que le plomb est une puissante neurotoxine.
Les sources d’exposition au plomb des enfants sont nombreuses. Il peut notamment être présent dans l’eau parcourant des canalisations en plomb, provenir d’activités industrielles comme l’extraction minière et le recyclage de batteries et se trouver dans des peintures et des pigments à base de plomb, dans l’essence au plomb (bien que l’utilisation de ce type d’essence ait considérablement diminué ces dernières décennies après avoir auparavant été une source importante de contamination), ainsi que dans les soudures de boîtes de conserve et dans les épices, les cosmétiques, les médicaments ayurvédiques, les jouets et d’autres produits de grande consommation. Les parents qui manient du plomb dans leur travail rapportent souvent à leur domicile de la poussière de ce métal sur leurs vêtements, leurs mains et leurs chaussures, ainsi que dans leurs cheveux, exposant ainsi sans le vouloir leurs enfants à cet élément toxique.
« Heureusement, le plomb peut être recyclé en toute sécurité sans exposer les travailleurs, leurs enfants et les quartiers environnants. Les lieux contaminés peuvent être assainis et remis en état », explique Richard Fuller, Président de Pure Earth. « Les gens peuvent être informés des dangers du plomb et on peut leur donner les moyens de se protéger et de protéger leurs enfants. Le retour sur investissement est énorme : une meilleure santé, une productivité accrue, un QI plus élevé, moins de violence et un avenir meilleur pour des millions d’enfants sur la planète. »
Si les taux de plomb dans le sang ont considérablement diminué dans la plupart des pays à revenu élevé depuis l’élimination progressive de l’essence au plomb et de la plupart des peintures à base de plomb, ces taux demeurent importants et souvent dangereusement élevés parmi les enfants des pays à revenu faible ou intermédiaire, même dix ans après l’élimination progressive de l’essence au plomb dans le monde.
Le rapport présente cinq études de cas dans des pays où la pollution au plomb et à d’autres métaux lourds toxiques nuit aux enfants. Il s’agit de Kathgora, au Bangladesh ; de Tbilissi, en Géorgie ; d’Agbogbloshie, au Ghana ; de Pesarean, en Indonésie ; et de l’État de Morelos, au Mexique.
Les auteurs du rapport notent que les gouvernements des pays concernés peuvent remédier à la pollution au plomb et à l’exposition des enfants en adoptant une approche coordonnée et concertée dans les domaines suivants :
• Systèmes de suivi et de comptes rendus, y compris le renforcement des capacités de test du taux de plomb dans le sang ;
• Mesures de prévention et de contrôle, y compris la prévention de l’exposition des enfants à des lieux à haut risque et aux produits contenant du plomb, comme certains objets en céramique, peintures, jouets et épices ;
• Gestion, traitement et assainissement, y compris le renforcement des systèmes de santé pour qu’ils puissent dépister, suivre et traiter l’exposition au plomb parmi les enfants ; et l’apport aux enfants d’interventions éducatives renforcées et de thérapies comportementales et cognitives pour mieux gérer les effets négatifs de l’exposition au plomb ;
• Sensibilisation du public et changement des comportements, y compris la mise en place de campagnes continues d’information du public sur les dangers et les sources de l’exposition au plomb, assorties d’appels directs aux parents, aux écoles, aux responsables communautaires et aux agents de santé ;
• Législation et politiques, y compris l’élaboration, la mise en œuvre et l’application de normes environnementales, sanitaires et sécuritaires relatives à la fabrication et au recyclage des batteries au plomb et des déchets électroniques et l’application aux activités de fonderie de réglementations sur l’environnement et la qualité de l’air ;
• Action mondiale et régionale, y compris la création d’unités de mesure standardisées à l’échelle mondiale pour vérifier les résultats des interventions menées contre la pollution sur la santé publique, l’environnement et les économies locales ; la mise en place d’un registre international de résultats anonymisés des études sur les taux de plomb dans le sang ; et la création de principes et normes internationaux applicables au recyclage et au transport des batteries au plomb usagées.
Télécharger le rapport ici : https://www.unicef.org/reports/toxic-truth-childrens-exposure-to-lead-pollution-2020
Télécharger du contenu multimédia ici : https://weshare.unicef.org/Package/2AM408PN7ILM
À propos de Pure Earth
Réduire la pollution, sauver des vies, protéger la planète
Pure
Earth sauve et améliore des vies, en particulier celles d’enfants des
milieux pauvres, en réduisant la pollution à l’origine de maladies. Nous
identifions les lieux hautement toxiques et enseignons aux communautés
comment améliorer la qualité des sols, de l’eau et de l’air au moyen de
solutions présentant un bon rapport coût-efficacité. Associé à nos
recherches innovantes et nos activités de plaidoyer, ce travail sur le
terrain fait de la lutte contre la pollution une priorité mondiale.
Sur les risques de santé et de sécurité liés aux choix fixés pour la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Monsieur le Président de la République,
L’Association des familles victimes du saturnisme souhaite vous saisir de sa très vive inquiétude suite aux choix annoncés en matière de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris :
Vous nous avez annoncé une restauration qui se ferait « à l’identique ». Ce qui signifie l’usage, notamment, de 460 tonnes de plomb (250 tonnes sur la flèche et 210 tonnes sur la toiture), alors même que ce métal est reconnu, par les professionnels de santé, comme hautement toxique et qu’il constitue un risque très grave pour la santé publique.
Le plomb se liquéfie à 327 °C et peut partiellement être vaporisé, comme cela s’est produit en 2019 durant l’incendie de la cathédrale. Sa dissémination dans l’atmosphère sous forme de microparticules présente un risque sanitaire pour les habitants de Paris ainsi que pour tous ceux qui pourraient y avoir été exposés (habitants des communes proches, visiteurs et touristes, salariés des entreprises parisiennes).
A travers les déclarations aux médias de l’architecte en chef du projet de reconstruction qui a supervisé les travaux présentés devant la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA), on ne trouve nulle évocation des risques de santé liés à l’usage du plomb qu’il recommande. Rien, absolument rien et cette préconisation, approuvée par la CNPA, n’a été accompagnée semble-t-il d’aucun avis sollicité auprès d’une autorité médicale susceptible de vous éclairer dans les choix à arrêter pour la reconstruction de Notre-Dame.
Nous tenons à souligner que l’usage d’autres matériaux que le plomb ne viendrait pas « défigurer » la cathédrale Notre-Dame de Paris qui conserverait sa « ligne » architecturale.
Nous pensions que l’incendie de Notre-Dame pourrait être l’occasion de sensibiliser l’ensemble des décideurs publics sur la nécessité de la mise en œuvre rapide d’une politique résolue et de long terme d’éradication progressive du saturnisme. Le plomb est encore très présent dans notre environnement : anciennes peintures, canalisations d’eau en plomb, sols pollués par d’anciens sites industriels ou par des activités de ferraillage…
Nous faisons le constat, à ce stade, qu’il n’en est rien. Nous tenons à souligner auprès de vous que des doses faibles de plomb peuvent être responsables :
Le plomb est toxique pour la reproduction : il augmente le délai de conception pour les hommes exposés et augmente le risque d’avortement en cas d’exposition pendant la grossesse. C’est un possible cancérogène et on ne mesure pas les conséquences à long terme des intoxications.
Selon une étude américaine, publiée très récemment et menée par des chercheurs de l’université Columbia (Etats-Unis) « La population résidant dans un rayon d’un kilomètre et sous le panache de l’incendie a probablement été très considérablement plus exposée aux retombées de plomb, bien que pendant une courte durée, que ne l’indiquaient les mesures effectuées par les autorités locales ».
Les poussières de plomb émises dans l’atmosphère, comme lors de l’incendie de Notre-Dame, sont bien une source potentielle de contamination, en particulier pour les enfants, même s’il est difficile de quantifier cette exposition, selon un rapport de l’Anses de février 2020.
Le temps nous semble venu de prendre enfin la véritable mesure des risques et des atteintes à la santé publique. Aussi, nous vous saisissons pour que le principe de la mise en place d’une politique de lutte contre le saturnisme structurée et de long terme, dotée de moyens à la hauteur des enjeux, soit arrêtée dans les meilleurs délais et nous vous demandons instamment de saisir une instance médicale incontestable afin de recueillir son avis sur les risques liés à l’usage du plomb, en cas de nouvel incendie, dans la reconstruction de Notre-Dame de Paris.
En effet, nul ne peut exclure malheureusement, dans les décennies ou les siècles à venir, la possibilité d’un nouvel incendie venant anéantir tous les efforts qui vont être entrepris pour reconstruire la cathédrale.
Or, nous tenons à souligner auprès de vous que le plomb est, depuis fort longtemps, techniquement totalement dépassé en matière de résistance à l’incendie ce qui a conduit à son abandon à plusieurs reprises, depuis le XIXème siècle, dans la reconstruction des toitures des cathédrales françaises.
Ainsi en est-il, par exemple, de la cathédrale de Chartres qui dispose d’une toiture en cuivre suite à l’incendie de sa toiture en plomb en 1836, il y a près de 200 ans … Cela n’empêche en rien cette cathédrale, reconstruite selon le principe directeur arrêté par le gouvernement de l’époque visant à « réparer et prévenir », d’être considérée aujourd’hui comme la plus belle de France et de demeurer ce qu’elle a toujours été au même titre que la cathédrale Notre-Dame de Paris : un jalon essentiel de l’histoire de l’art médiéval. Doté de son toit en cuivre, cet édifice à la valeur universelle exceptionnelle, trésor architectural, historique et religieux est la première cathédrale de France à avoir été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.
Le cuivre a été également adopté pour la reconstruction des toitures des cathédrales de Metz et de Strasbourg, ce qui donne un délai supplémentaire aux pompiers en cas d’incendie. Le plomb, en effet, fond à très basse température, bien plus rapidement que le cuivre.
C’est ce principe, « réparer et prévenir », que nous vous demandons de mettre en œuvre aujourd’hui en arrêtant la décision de renoncer à l’usage du plomb dans la reconstruction de Notre-Dame de Paris pour des raisons de santé publique et de sécurité pour ce monument historique irremplaçable.
Reconstruire la cathédrale avec du plomb constitue une menace qui fait peser un risque trop grave pour être ignoré. La Charte de Venise, sur laquelle s’appuie la CNPA, est issue d’un congrès international d’architectes et non d’une négociation internationale inter-étatique. C’est un texte de référence, certes, mais sans valeur contraignante pour les Etats qui n’ont pas été appelés à le ratifier. Ajoutons que cette charte n’a pas prévu, en préconisant une restauration des monuments historiques dans « le dernier état connu », le cas de l’usage des matériaux toxiques et dangereux et présentant, au surplus, un risque en matière d’incendie.
Comme nous l’a rappelé la crise sanitaire liée au coronavirus, il convient, en matière de santé publique mais également de sécurité, de respecter scrupuleusement les principes de prévention et de précaution. C’est en faisant respecter ces principes, nous en sommes convaincus, Monsieur le Président de la République, que vous marquerez durablement de votre empreinte la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, symbole de la France et de la Ville de Paris aux yeux du monde entier.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre haute considération.
L’Association des familles victimes du saturnisme
Non aux expulsions, aux remises à la rue, et aux coupures d’énergie !
UN LOGEMENT DÉCENT, stable, abordable, accessible,respectueux du climat et de l’environnement, POUR TOU.TE.S !!
MOBILISONS-NOUS, SAMEDI 11 JUILLET
En Ile-de-France : 15h à Palais Royal
Nous vous invitons à lire le communiqué de presse du DAL concernant le Coronavirus et le logement. Vous pouvez y accéder en cliquant ici.
Suite à l’annonce du Président de la République du 12 mars 2020 et aux décisions de différentes institutions, l’AFVS a décidé d’annuler ses permanences et les visites à domicile jusqu’à nouvel ordre. Nous ne recevrons aucune famille, en revanche, les dossiers continueront d’être suivis. Nous vous demandons d’envoyer vos documents par voie postale (AFVS 20 villa Compoint – 75017 Paris) , mail (afvs@afvs.net) ou whats’app (06 99 89 19 39)
Nous serons joignables tous les jours par téléphone sur les numéros suivants : 09 53 27 25 45 ou 06 99 89 19 39
A bientôt,
L’équipe de l’AFVS
Les eurodéputés ont rejeté la proposition de la Commission européenne mercredi 12 février par 394 voix pour, 241 contre et 13 abstentions.
Ce dossier n’est pas achevé : Avec cette opposition des eurodéputés, l’exécutif européen doit désormais soit soumettre un projet modifié, soit en présenter un nouveau.
Contre la présence de plomb dans le PVC pour protéger la santé publique et l’environnement
Ouest-France – Du plomb dans le PVC recyclé ? Les eurodéputés disent non à la Commission européenne
Au cours de la journée, les intervenants se questionneront sur les enjeux de la construction d’un environnement sain pour le jeune enfant. Après une présentation des premiers mois du réseau, les nombreux intervenants aborderont les risques qui traversent la maternité, l’environnement intérieur, le lieu de garde et l’école ainsi que les nouvelles pratiques pour limiter ces risques.
L’AFVS tiendra un stand lors de cette journée organisée par le
ÎSÉE (Île-de-France SantÉ Environnement) dont elle est membre.
L’exposition au plomb est particulièrement dangereuse pour les jeunes enfants. L’action de l’AFVS vise à endiguer les risques de saturnisme.
Après un rapport de l’inspection du travail et trois mois d’alertes successives – tant de la part des médias, que des associations et syndicats, confrontés à l’inquiétude des agents de nettoyage, des travailleurs du chantier, de tous ceux/celles dont l’activité est proche du site, des riverains, commerçants, familles, etc… – le préfet de région a suspendu le chantier pour cause de pollution au plomb. Nous savons maintenant que celle-ci ne concerne pas seulement le site de Notre-Dame mais les quartiers situés à proximité. Le non-confinement du chantier entraîne en outre, inéluctablement, le ré-envol des poussières présentes sur tout l’édifice et sur le parvis, bien au delà des limites du chantier, ces poussières venant s’ajouter à la contamination initiale.
Refusant toute polémique concernant les seuils avancés par l’administration, nous tenons à rappeler que le plomb – neurotoxique, reprotoxique, cancérogène et toxique cardio-vasculaire – est dangereux quel que soit le niveau d’exposition. Les seuils réglementaires sont des valeurs de gestion du risque. Il s’agit de seuils d’intervention visant à déterminer les actions nécessaires pour faire cesser la contamination, non pour laisser les personnes exposées.
Nous considérons que la gravité de la situation exige des mesures à la hauteur des menaces qui pèsent sur tous ceux/celles qui, depuis plus de trois mois, vivent et travaillent en permanence dans les lieux contaminés. Il faut arrêter la dissémination de cette pollution toxique et l’exposition possible de tous ceux/celles qui vivent, travaillent, circulent dans les arrondissements touchés.
Le chantier doit être confiné dans sa globalité, comme le prévoit le code du Travail pour tous travaux impliquant les risques Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR).
Une cartographie rigoureuse de la pollution au plomb, telle que, les uns et les autres, nous la demandons depuis le mois d’avril, doit être faite et actualisée à intervalles réguliers, les résultats devant être rendus publics.
Enfin, nous demandons la création, à l’Hôtel Dieu, d’un centre, non pas seulement de dépistage, mais aussi de suivi pour toutes les personnes exposées – pompiers, travailleurs, riverains, etc… – et pas seulement les enfants de moins de 7 ans et les femmes enceintes, même si une attention particulière doit les concerner. L’objectif est celui d’un suivi clinique, psychologique et social, qui devra s’inscrire dans la durée compte tenu des délais d’apparition des différents troubles associés à l’intoxication au plomb.
Nous refusons, d’emblée, qu’un prétexte de « coût » nous soit opposé. La reconstruction de Notre-Dame implique, en premier lieu, le respect de la vie et de la santé. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.
De plus amples détails seront donnés au cours de la conférence de presse.
Précautions pour les professionnels aux abords de Notre-Dame
Saturnisme : maladie professionnelle
Les pouvoirs publics n’ont pas publié, jusqu’à présent, de cartographie des repérages de pollution notamment en plomb de l’air, de l’eau et des sols, dans et autour de la cathédrale, et dans les zones où ces particules se sont déposées (large périmètre au moins au niveau et à l’ouest de Notre-Dame), à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments. Le communiqué de presse du 9 mai de l’Agence Régionale de Santé fait seulement état de « prélèvements réalisés aux alentours (qui) démontrent la présence de dépôts de poussières résiduelles de plomb …sur le parvis de la cathédrale, et sur la voirie avoisinante, avec une présence ponctuelle très importante de plomb dans les sols, à des niveaux environ 10 à 20 g/kg de sol », soit 30 à 70 fois plus que les normes ci-dessous du Haut conseil de santé publique (HCSP), et « dans les étages supérieurs de locaux administratifs donnant sur la cathédrale (poussières) ».
Les pouvoirs publics n’ont pas non plus organisé de réseau pour une information complète, précise et adaptée sur les risques sanitaires et les mesures de protection. Nous ne disposons donc en l’état actuel que de mesures individuelles.
Face à ce manque et vu l’urgence à réagir et se protéger dans ce contexte de risque d’intoxication par les particules de plomb largement diffusées lors de l’incendie de Notre-Dame, voici donc quelques informations sur le saturnisme et sur les mesures de protection individuelles: