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La lutte contre le plomb à l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement

L’Assemblée environnement de l’ONU s’est tenue à Nairobi du 2 au 6 décembre 2017. A son programme : la lutte contre la pollution. Parmi les résolutions adoptées, une d’entre elles concerne l’élimination de l’exposition aux peintures au plomb et la promotion de la gestion écologiquement rationnelle des déchets de batteries au plomb

L’Assemblée pour l’environnement, créée en 2012 par les dirigeants mondiaux afin de renforcer le combat environnemental, se réunit pour la troisième fois. Quelque 2 500 participants sont attendus dont, outre les ministres, des PDG d’entreprises, des scientifiques, des ONG.

Un certain nombre de résolutions seront sur la table, notamment sur l’interdiction du plomb dans les peintures et la limitation des plastiques. « Nos océans se remplissent de déchets si rapidement que, d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers », prévient le Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) dans un communiqué.

Quant aux peintures au plomb, leur interdiction, si elle était actée, « serait une étape majeure contre un risque qui nuit chaque année au développement neurologique de 600 000 enfants », ajoute le PNUE.

D’autres résolutions seront proposées, en faveur des contrôles de la qualité de l’air en ville, ou pour réduire les dégradations générées par les conflits armés. « Nous devons avoir raison de la pollution avant qu’elle ait raison de nous », déclare le directeur du PNUE, Erik Solheim. « Cela signifie pouvoir respirer dans nos villes, éloigner les produits chimiques dangereux de la chaîne alimentaire, et éviter que nos océans se transforment en soupes de plastique ».

 

APL Mobilisation nationale le 9 décembre 2017

Manifestation APL 9 décembre 2017

L’AFVS se mobilise contre les projets du gouvernement concernant la baisse de l’aide personnalisée au logement (APL). Elle fait campagne au sein d’un collectif qui regroupe la plupart des associations qui œuvrent en faveur du logement des ménages les plus démunis.

L’appel commun

Voici le texte de l’appel commun, qui consiste également à un appel aux mobilisations nationales.

Le gouvernement a annoncé son intention de retirer 5 euros par mois sur les allocations logement (APL-AL) par ménage à partir du 1er octobre, soit 400 millions d’euros par an. Cette mesure est injuste car elle touche uniquement les plus modestes d’entre nous, celles et ceux qui ont des difficultés à boucler leurs fins de mois.
Malgré le tollé général, le gouvernement persiste à vouloir réaliser en 2018 des économies encore plus drastiques sur le budget des APL dans le parc social, à hauteur de 2 milliards d’euros, prenant ainsi le risque de mettre en grande difficulté des centaines de milliers de locataires, pauvres ou modestes, qui n’auront jamais la capacité de se reloger par eux-mêmes.

En effet, depuis vingt ans, les loyers et les charges ont progressé bien plus rapidement que les allocations et ressources des ménages à bas revenus. La moindre baisse des APL peut donc entraîner une hausse des impayés de loyers et des expulsions locatives.

Nous, associations de mal-logés, de locataires, d’étudiants, de résidents, de jeunes, de consommateurs, de personnes âgées, d’aide aux personnes défavorisées, de citoyens, syndicats et organisations de bailleurs sociaux, avons donc décidé de nous unir contre ces décisions injustes, mais aussi inefficaces au niveau budgétaire à moyen terme, car une personne expulsée ou à la rue devra être prise en charge à un coût parfois bien plus élevé, sur le plan de l’hébergement d’urgence, de la santé…

Nous demandons solennellement et d’une seule voix au gouvernement de :

— revenir sur sa décision de ponctionner 5 euros des allocations logement et sur ses projets de coupes budgétaires en 2018 sur les bailleurs sociaux,

— appliquer l’encadrement des loyers en vue d’alléger la charge des locataires, comme le prévoit la loi dans les zones tendues,

— préserver l’équilibre économique à long terme des bailleurs sociaux afin qu’ils poursuivent leur mission sociale, entretiennent correctement leur patrimoine, accroissent leur production de logements sociaux et très sociaux, en particulier dans les communes qui en manquent, afin de reloger des ménages précaires dans de bonnes conditions et de continuer à répondre à l’ensemble des besoins sociaux.

Samedi 9 décembre 2017
Mobilisations dans toute la France.
Collectif Vive l’APL !

Premiers signataires :
AC, ACDL, ACSC, Advocacy France, AFOC, AFVS, AITEC, ATTAC, Bagagérue, CAL, CFDT, CGL, CGT, CLCV, CNAFAL, CNL, Collectif Logement Paris 14, Collectif SDF Alsace, Collectif SDF de Lille, Compagnons Bâtisseurs, Coop’HLM, COPAF, CSF, DAL, Emmaüs France, Emmaüs Solidarité, FAGE, FAPIL, Fédération des Acteurs de la Solidarité, Fédération nationale des Associations régionales HLM, Fédération Offices Publics de l’Habitat, Femmes Egalité, FEP, FNASAT Gens du Voyage, Fondation Abbé Pierre, Fondation Armée du Salut, FSU, Habitat et Humanisme, HALEM, Indecosa-CGT, Ligue des Droits de l’Homme, MNCP, Pas Sans nous, Petits Frères des Pauvres, Planning Familial, RESEL Ile-de-France, Le Refuge, Secours Catholique – Caritas France, SNL, SNUP Habitat FSU, SoliHa, Sud Santé Sociaux, Syndicat de la Magistrature, UNAFO, UNCLLAJ, UNEF, UNHAJ, Union syndicale Solidaires, UNIOPSS, USH, USP…

A Paris, rendez-vous

14h30

PLACE DU PALAIS ROYAL (75001)

Pour le départ de la manifestation

Eau du robinet : le traitement ne suffit pas à lui seul pour réduire la teneur en plomb

L’ Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié, le 21 novembre 2017, les résultats d’une expertise relative au traitement des eaux destinées à la consommation humaine visant à limiter la dissolution du plomb. L’Agence conclut que le traitement par des orthophosphates constitue une mesure de protection collective possible mais non suffisante à elle seule. En outre, les données disponibles ne permettent pas d’évaluer avec précision les effets du traitement aux orthophosphates sur la qualité de l’eau distribuée. En conséquence, l’Agence recommande que toute nouvelle mise en œuvre du traitement de l’eau par des orthophosphates soit accompagnée d’études visant à mieux déterminer les différents impacts de ce traitement, en particulier sur la qualité microbiologique de l’eau distribuée et de l’environnement. Par ailleurs, l’Agence recommande d’améliorer la connaissance du réseau de distribution public et des réseaux privés à l’intérieur du bâti ancien, afin de mieux estimer l’exposition au plomb de la population par voie d’ingestion d’eau de consommation.

Rapport de l'Anses

La présence de plomb dans l’eau destinée à la consommation humaine a essentiellement pour origine les matériaux constitutifs du réseau de distribution en plomb ou contenant du plomb. Il s’agit principalement des branchements publics situés entre la canalisation principale et le compteur d’eau, et des canalisations intérieures, dans l’habitat ancien notamment. Chez l’être humain, les effets néfastes pour la santé sont corrélés à la concentration en plomb dans le sang (la plombémie) et les signes cliniques sont parfois peu spécifiques et inconstants. Le saturnisme, qui désigne l’intoxication aiguë ou chronique par le plomb, est plus fréquent et grave chez le jeune enfant. D’après l’étude de l’alimentation totale infantile publiée par l’Anses en septembre 2016, la contribution des eaux destinées à la consommation humaine à l’exposition moyenne au plomb atteint 14 % chez les enfants âgés de 13 à 36 mois.

Une limite de qualité de 10 µg/L a été fixée par la réglementation pour le paramètre « plomb dans l’eau destinée à la consommation humaine ». Afin de respecter cette limite de qualité et de limiter l’exposition de la population au plomb par voie orale, plusieurs solutions ont été envisagées, notamment :
  • Le remplacement des canalisations constituées de plomb
  • Des traitements modifiant la qualité des eaux destinées à la consommation humaine afin de réduire la dissolution du plomb dans le réseau de distribution.
S’agissant des traitements, l’ajout d’acide phosphorique ou d’orthophosphates peut être envisagé pour les eaux moyennement et fortement minéralisées, présentant un pH d’équilibre inférieur à 7,5, afin de former une couche protectrice sur les parois internes des canalisations. Ainsi, entre 2003 et 2013, dix usines de production d’eau destinée à la consommation humaine en Île-de-France ont mis en œuvre un traitement par des orthophosphates.

 

L’Anses a été saisie afin de déterminer l’intérêt de maintenir le traitement aux orthophosphates, au regard des conséquences qu’aurait l’arrêt du traitement en termes de qualité d’eau distribuée et de déstabilisation de l’écologie microbienne dans les réseaux. Il lui a été également demandé, en cas d’intérêt à maintenir ce traitement, des précisions sur les conditions d’encadrement qu’il y aurait lieu de prévoir.

Conclusions et recommandations de l’Agence

Diverses actions ont été conduites afin de réduire l’exposition au plomb par l’eau de consommation humaine (suppression de branchements publics en plomb, etc.). Cependant, les données disponibles ne permettent pas d’évaluer de manière précise et exhaustive le résultat de ces actions.

L’acquisition de données relatives à la présence de plomb dans l’eau distribuée au robinet constitue ainsi une priorité, considérant les nombreuses incertitudes quant à la part des logements dont l’eau distribuée au robinet présente une concentration en plomb supérieure à la limite de qualité. L’Agence recommande ainsi d’améliorer la connaissance du réseau de distribution public et des réseaux privés à l’intérieur du bâti ancien, afin de mieux estimer l’exposition au plomb de la population par voie d’ingestion d’eau de consommation humaine.   

S’agissant du traitement de l’eau aux orthophosphates, les experts considèrent qu’elle permet de manière générale de diminuer la concentration en plomb dans l’eau distribuée au robinet. L’ampleur de cette diminution varie cependant selon les sites du fait notamment des caractéristiques de l’eau distribuée, de la nature du réseau, etc. Ainsi, le traitement ne permet pas de respecter en permanence et à tous les points d’usage la limite réglementaire de qualité du plomb dans les eaux destinées à la consommation humaine.

Les données disponibles ne permettent pas d’évaluer avec précision les impacts du traitement de l’eau aux orthophosphates sur la qualité de l’eau distribuée, ni lors de sa mise en œuvre ni au moment de son arrêt. Aucun effet négatif n’a été signalé par les distributeurs d’eau auditionnés quant à la qualité physico-chimique ou microbiologique globale des eaux distribuées traitées aux orthophosphates. Les effets négatifs sur l’environnement semblent limités dans les zones concernées par le traitement. Enfin, les données disponibles ne sont pas suffisantes pour évaluer l’impact sanitaire spécifique du traitement aux orthophosphates en termes de réduction de la plombémie.

L’Agence recommande donc que toute nouvelle mise en œuvre d’un traitement aux orthophosphates soit accompagnée d’études visant à mieux déterminer les différents impacts du traitement, en particulier sur la qualité microbiologique de l’eau distribuée et sur l’environnement. Une étude de biosurveillance pourrait par exemple contribuer à évaluer l’impact sanitaire du traitement de l’eau destinée à la consommation humaine aux orthophosphates.

Enfin, l’Agence considère que la réduction des expositions de la population au plomb reste un objectif prioritaire de santé publique qui passe par une combinaison d’actions. Le traitement des eaux distribuées par des orthophosphates constitue une mesure de protection collective possible, mais non suffisante à elle seule. Outre ce traitement, différentes stratégies existent pour limiter l’exposition de la population au plomb par ingestion d’eau :

  • le traitement des eaux destinées à la consommation humaine au niveau de l’étape de production,  par neutralisation, reminéralisation ou décarbonatation, traitement adapté en fonction de la qualité initiale de l’eau ;
  • des interventions sur le réseau de distribution : poursuite du remplacement des branchements du domaine public, remplacement des canalisations intérieures (réseau privé)ou réhabilitation ;
  • un renforcement de l’information auprès des professionnels et des usagers, en particulier ceux vivant dans des logements anciens.

L’Agence rappelle enfin aux consommateurs les mesures simples à mettre en œuvre :

  • laisser couler l’eau avant de la prélever pour les usages de boisson ou la cuisson des aliments si l’eau a stagné longtemps dans le réseau. Cette eau peut en revanche être utilisée pour d’autres usages non alimentaires afin d’éviter le gaspillage ;
  • ne pas utiliser l’eau du circuit d’eau chaude pour la préparation de boissons chaudes et de denrées alimentaires, une température élevée favorisant la dissolution des métaux.

L’avis et le rapport peuvent être lus et téléchargés sur le site de l’ANSES, ici Lire

 

 
 

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Le livre noir de la réforme des APL

Livre noir APL
L’Union sociale pour l’habitat (qui fédère les fédérations d’organismes HLM) vient de publier un document regroupant les prises de position de tous les acteurs du logement social contre la réforme des aides personnalisées au logement (APL) prônée par le gouvernement.

Ce Livre noir de la réforme des APL regroupe les analyses de 26 organisations nationales, les études d’impact réalisées par les 12 associations régionales du Mouvement HLM, ainsi que 12 témoignages d’organismes HLM.

Il s’organise en trois parties.

  • La première évalue les implications sur l’activité du secteur et donc sur l’efficience des politiques locales de l’habitat.
  • La deuxième partie donne la parole aux acteurs qui font l’originalité et l’efficacité du modèle du logement social français.
  • Au sein de la troisième partie, une série d’organismes témoins, reflétant la diversité des organismes Hlm et des territoires, permet de mesurer les effets concrets dans le quotidien des professionnels comme des habitants.

On y trouve plu particulièrement les prises de position :

  • Des associations d’élus (Assemblée des communautés de France ; Assemblée des Départements de France ; Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité ; Association des maires Ville & Banlieue de France ; Association des petites villes de France ; France urbaine  ; Villes de France)
  • De la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment
  • Des associations de locataires HLM et d’habitants (Association Force ouvrière consommateurs (Afoc) ; Confédération générale du logement (CGL) ; Confédération nationale du logement (CNL) ; Confédération syndicale des familles (CSF) ; Consommation, logement et cadre de vie (CLCV)
  • Des confédérations syndicales de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO)
  • Du collectif Vive l’APL (dont l’AFVS fait partie)

Ce Livre noir peut être lu Ici

Il peut également être téléchargé là


 

A Paris, des crèches installées sur des sites pollués

école intoxiquées

Plomb, mercure, benzène, solvants chlorés… Au moins 30 crèches parisiennes sont bâties sur des sols contenant ces substances dangereuses.

L’association Robin des Bois a poursuivi la publication des diagnostics de la campagne nationale de repérage et d’analyse de l’empreinte des activités industrielles et commerciales du XIXe et XXe siècle sur les bâtiments accueillant des enfants et des adolescents.( Voir notre article sur ce même site)

Sa publication du 16 novembre dernier concerne l’Ile-de-France. Elle montre la présence de substances toxiques dans les sols sur lesquels sont construits des crèches et établissements scolaires à Paris et en Ile-de-France.

Sur 40 crèches diagnostiquées à Paris par le Bureau de recherches géologiques et minières, les sols de 30 établissements posent problème, comme le rapporte Le Monde. 21 d’entre eux sont classés en catégorie B, ce qui signifie que « les aménagements et les usages actuels permettent de protéger les personnes des expositions aux pollutions ». Les 9 autres appartiennent à la catégorie C et « la présence de pollutions nécessite la mise en œuvre de mesures techniques de gestion, voire de mesures sanitaires ».

La capitale n’est pas la seule à être confrontée à cette question. 171 crèches, écoles, collèges et lycées dans toute l’Ile-de-France ont été étudiés. Résultat : 71 d’entre eux posent problème.

L’association Robin des Bois déplore « une diffusion de ces diagnostics beaucoup trop confidentielle ». Après les avoir obtenus auprès de la Commission d’accès aux documents administratifs, elle les a publiés le 16 novembre sur son site. L’association souhaite que les parents d’élèves, enseignants et enfants en âge de comprendre soient mieux informés.

La mairie de Paris, contactée par Le Monde, affirme que « les situations sont sous contrôle », et d’ajouter : « Les expertises que nous avons menées avec l’Agence régionale de santé ont montré qu’il n’y avait aucun danger pour la santé des enfants ou des personnels ».

Neuf établissements demandent des mesures techniques et sanitaires

Si 21 crèches (soit 52 % des établissements examinés) requièrent une vigilance renforcée (et sont classées en catégorie B), au moins sept autres inquiètent particulièrement et nécessitent dans un futur proche des aménagements et autres mesures de précaution (classées C).

Dans le 10e arrondissement, le groupe Petites Ecuries, dans lequel ont été mesurées des teneurs en plomb de 1.400 mg/kg dans les sols du jardin pédagogique, a été fermé en septembre dernier. « Le Haut Conseil de la Santé publique recommande un dépistage du saturnisme infantile à partir de 300 mg/kg », a expliqué la mairie de Paris.

La halte garderie des Zèbres de l’Atlas (10e arrondissement) est de son côté classée C pour l’air, de même pour la structure de multi-accueil Baobab (12e arr.) concernant ses sols superficiels et le jardin pédagogique.

Dans le 13e arrondissement, la crèche familiale et halte garderie Massena, ainsi que la halte garderie Kalabane sont classées C pour leurs sols superficiels. Il est recommandé dans ces cas là de procéder à des travaux et de restreindre l’accès à ces zones en attendant.

Deux autres établissements, le groupe Henri Ribière dans le 19e et la halte garderie Malte Brun dans le 20e, sont aussi concernés par ces aménagements et mesures de précaution à cause de la pollution de l’air, induite par des sols suspects.

 

Votre école est-elle toxique ?

Article sur les écoles toxiquesTelle est la question que pose l’association Robin des Bois aux élèves, aux parents, aux enseignants, au personnel périscolaire et aux riverains.

Depuis 2012, le ministères en charge de l’Ecologie conduit une travail de repérage et d’analyse de l’empreinte des activités industrielles et commerciales du XIXe et du XXe siècle sur les bâtiments accueillant des enfants et des adolescents.

Robin des Bois a entrepris depuis mai 2016 de rassembler tous les diagnostics et de solliciter à cet effet toutes les préfectures et autres services de l’Etat concernés. La Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a validé la légitimité de l’action de Robin des Bois.

Ces diagnostics concernent les crèches, les écoles maternelles et élémentaires, les collèges et les lycées, les centres médico-sociaux bâtis sur des sols pollués ou à proximité immédiate de sols pollués. Les milieux sol, air et eau ont été examinés.Tous ces lieux pédagogiques sont qualifiés par la doctrine française sur les sites pollués d’ »Établissements sensibles » en raison de la présence potentielle de polluants susceptibles de perturber les différents modes de développement des enfants et des adolescents. Dans ces diagnostics, les polluants ne sont pas systématiquement nommés. Les trois grandes familles sont les polluants métalliques (au premier rang desquels le plomb), les hydrocarbures (dont notamment le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et le xylène) et les solvants chlorés.

Robin des Bois publie aujourd’hui les principaux diagnostics concernant les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Hauts-de-France tels qu’ils ont été adressés aux directeurs académiques des services de l’Education nationale, aux directeurs des établissements scolaires et aux maîtres d’ouvrage que sont les communes et les conseils régionaux ou généraux.

On peut retrouver ici ces premiers résultats. Les dossiers scolaires d’autres régions seront publiés dans les semaines qui viennent.

Semaine d’action internationale pour la prévention de l’intoxication au plomb : 22-26 octobre 2017

La Semaine d’action internationale pour la prévention de l’intoxication au plomb est une campagne d’information qui a lieu chaque année, sous le patronage de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui vise à :

  • accroître la sensibilisation au problème de l’intoxication au plomb ;
  • mettre en avant les efforts déployés par les pays et les partenaires pour prévenir l’intoxication au plomb chez l’enfant ;
  • demander instamment que de nouvelles mesures soient prises pour éliminer les peintures au plomb.

La semaine d’action est une initiative de l’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb.

La problématique

L’intoxication au plomb est évitable, et pourtant, selon les estimations de l’Institute for Health Metrics and Evaluation1 en 2015, celle-ci était responsable de 494 550 décès et de 9,3 millions années de vie ajustées sur l’incapacité en raison des effets à long terme sur la santé, les régions en développement étant les plus touchées par ce phénomène. Le rôle de l’exposition au plomb dans le développement de la déficience intellectuelle chez l’enfant est particulièrement préoccupant.

Bien que ce problème soit largement reconnu et que de nombreux pays aient pris des mesures pour y remédier, l’exposition au plomb, en particulier chez l’enfant, demeure une source de préoccupation majeure pour les personnels soignants et les responsables de la santé publique du monde entier.

Les peintures contenant un taux élevé de plomb sont une source importante d’intoxication à la maison, notamment chez les enfants. Elles sont encore très répandues et de nombreux pays continuent de les utiliser pour la décoration, alors même qu’il existe de bons produits de remplacement.

Au Sommet mondial pour le développement durable en 2002, les gouvernements ont appelé à l’élimination des peintures à base de plomb. L’Alliance mondiale pour l’élimination des peintures au plomb (Alliance mondiale) a été créée en 2011 dans le but de promouvoir un arrêt progressif de la fabrication et de la commercialisation de peintures contenant du plomb afin d’éliminer les risques dus à ces peintures. Il est indispensable pour y parvenir de mettre en place des cadres réglementaires nationaux adaptés afin de mettre un terme à la fabrication, l’importation, l’exportation, la distribution, la vente et l’utilisation de peintures au plomb et de produits recouverts de celles-ci.

Dans son plan d’activités, l’Alliance mondiale fixe pour tous les pays une cible consistant à avoir en place, d’ici 2020, un tel cadre réglementaire en vue d’éliminer l’utilisation des peintures au plomb. Dans une enquête réalisée par l’OMS et le Programme des Nations unies pour l’environnement, qui coordonnent conjointement l’Alliance mondiale, au 17 février 2017, seuls 64 pays avaient confirmé l’adoption de mesures juridiquement contraignantes visant à encadrer l’utilisation des peintures au plomb. De toute évidence, davantage d’efforts s’imposent dans ce domaine et la semaine d’action internationale pour la prévention de l’intoxication au plomb est l’occasion de mobiliser l’engagement politique et social pour progresser davantage.

Éliminer les peintures au plomb contribuera à la réalisation des objectifs de développement durables suivants :

  • D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses et la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol
  • D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement

 

Ressources publiées par l’OMS

L’OMS a également publié un question-réponses sur cette semaine d’action internationale.

L’AFVS ouvre une permanence à Saint-Denis (93)

A compter du 11 septembre 2017, l’AFVS ouvrira une permanence au Centre administratif de la mairie de Saint-Denis.

L’objet de cette permanence sera le suivi sur place des familles de la Seine-Saint-Denis en général et de Saint-Denis en particulier sur les problématiques de lutte contre le saturnisme et l’habitat insalubre.

La permanence sera assurée tous les lundis après-midi, la matinée étant consacrée aux visites de logements signalés.

 Permanence Habitat insalubre et exposé au plomb

Tous les lundis de 14h – 16h

Sur RDV au 09 53 27 25 45

 Par mail : afvs@afvs.net

Sur le site de www.afvs.net

 

Mairie de Saint-Denis

Centre administratif

Place du caquet

93200 SAINT-DENIS

4e étage – bureau 415

 

Informations pratiques :

  RER D : Saint Denis /   Métro 13 : Basilique de Saint Denis /   Transilien H : Saint Denis /   Tramway T1 : Basilique de Saint-Denis /   Bus 153 et 253 : Basilique de Saint-Denis 

Troisième Plan régional Santé Environnement : la consultation est ouverte

La démarche d’élaboration du troisième Plan régional Santé Environnement (PRSE3) a été lancée officiellement en avril 2016 avec l’ambition d’améliorer la qualité de vie des Franciliens et de réduire les impacts sanitaires liés à l’environnement en Île-de-France.

Un Plan régional Santé Environnement (PRSE) est un plan administratif élaboré en concertation avec la société civile (associations) et des personnes qualifiées. Il décline le Plan national Santé Environnement (PNSE) aux échelles régionales, de manière pluridisciplinaire et transdisciplinaire le thème « santé-environnement » et en cherchant à mieux prendre en compte les enjeux locaux.
Deux PRSE ont déjà été élaborés et mis en œuvre.
L’objectif de cette consultation est de contribuer à l’élaboration du troisième PRSE.

 Les enjeux

L’Île-de-France est confrontée à des enjeux forts en termes d’environnement avec des effets potentiels sur la santé des Franciliens :

  • une urbanisation dense, à l’origine notamment de pollutions de l’air et de nuisances sonores, dans un contexte dynamique de travaux et de futurs aménagements (dont le Grand Paris),
  • un habitat ancien dégradé, avec notamment des problèmes d’humidité et de précarité énergétique,
  • une activité industrielle et agricole potentiellement génératrice de nuisances (pollutions air, eau, sols).

Par ailleurs, des inégalités fortes sont constatées au niveau de l’exposition des Franciliens aux risques environnementaux.

Pour apporter des réponses aux enjeux franciliens de santé environnementale, le PRSE3 propose 18 actions structurées en quatre axes. Elles portent sur le développement d’outils et de démarches nouvelles en santé environnement, la prévention, l’approfondissement des connaissances sur les expositions, les mesures dans l’environnement, la communication et la mise en réseau, la formation.
Déclinant au niveau régional le troisième Plan national santé environnement, il s’inscrit dans la continuité des PRSE1 et PRSE2 dans une volonté d’innovation. Il place au cœur de ses priorités la réduction des inégalités sociales et environnementales de santé et la maîtrise des risques émergents.

Les organismes qui pilotent l’élaboration du PRSE — l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France et la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) — ont rendu publique une plaquette de présentation des enjeux et des objectifs du prochain PRSE. À télécharger ici.

La consultation

Chacun peut répondre à la consultation.

Le plan est en accès libre jusqu’au 9 juin 2017 en suivant ce lien : https://mon-partage.fr.

Et pour laisser son avis, il suffit de remplir le questionnaire en cliquant sur le lien : https://fr.surveymonkey.com/r/PRSE3

 

Île-de-France : les centres d’entraînement au tir de la police nationale fermés à cause du plomb

Les 32 stands de tir de la police nationale en Île-de-France sont fermés par décision du ministère de l’Intérieur, annonce Le Parisien, le 21 avril 2017.
La raison : l’interruption du nettoyage des locaux par une société prestataire, qui ferait peser un risque d’incendie dans ces lieux confinés. Et à l’origine de cette situation, la contamination au plomb de trois salariés de la société chargée de l’entretien des stands de tir. Des taux de contamination près de deux fois supérieurs à la normale auraient été décelés sur ces personnes par le médecin du travail qui a alerté l’Inspection du travail.
L’entreprise a donc été contrainte de suspendre son activité dans les stands de tir depuis le 3 avril.

Aucune date de reprise des entraînements n’a été communiquée. Contacté par le journal, le ministère n’a pas été en mesure de répondre.